Cancers

Cancers : et si la clé de l’efficacité de l’immunothérapie résidait dans notre intestin ?

C’est en tout cas la conclusion de chercheurs qui expliquent que si certains patients répondent mieux que d’autres aux traitements, l’explication est à trouver du côté de… notre tube digestif !

Quand notre flore intestinale (qualifiée de « microbiome ») est modifiée, l’efficacité de certains traitements anticancéreux peut être impactée. Or, précisément, les antibiotiques altèrent ce microbiome. Deux récentes études (l’une française, l’autre américaine) viennent ainsi de montrer que le profil du microbiome intestinal d’un malade atteint d’un cancer joue un rôle important dans sa résistance ou sa sensibilité au traitement par immunothérapie.

En temps normal l’organisme freine le système immunitaire, via ce que les biologistes cellulaires appellent des «checkpoints» (points de contrôle), afin d’éviter qu’il ne “s’emballe” pas trop. Mais quand les cellules cancéreuses prolifèrent, on s’efforce de lâcher la bride aux défenses immunitaires, en bloquant ces checkpoints. C’est tout l’objectif des anticorps dans l’immunothérapie. Toutefois, si elle permet d’obtenir des résultats spectaculaires chez certains malades, pour d’autres en revanche, elle n’entraîne aucun bénéfice.

Rétablir les «bonnes souches bactériennes»

Les chercheurs se sont en effet intéressés au microbiome des patients répondant le mieux à l’immunothérapie et chez ceux dont la maladie était stabilisée pendant au moins trois mois. Ils ont ainsi détecté que certaines souches bactériennes ont un rôle particulièrement bénéfique.

Il y a toutefois une bonne nouvelle : il semble qu’il soit possible de «recoloniser» le microbiome des patients avec les «bonnes souches bactériennes». Et donc de le “restaurer”. Bien sûr il n’est pas toujours possible de se passer des antibiotiques, mais pour faire face à leurs conséquences intestinales gênantes, le système des transplantations fécales pourrait être envisagé pour corriger les microbiomes de ceux qui doivent recevoir une immunothérapie en plus de l’antibiothérapie. A suivre…

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