Au-delà de « l’effet de mode », le fait de digitaliser les parcours patients apporte une valeur ajoutée à différentes étapes de la prise en charge. Voici les cinq bénéfices principaux.
1. Fluidifier le parcours patient
Les outils de coordination entre la ville et l’hôpital peuvent améliorer la communication entre les soignants et fluidifier les parcours, notamment en facilitant l’accès aux soins par la prise de rendez-vous simplifiée ainsi que son accueil interactif. Aujourd’hui, les établissements disposent de portails internet permettant de prendre rendez-vous depuis chez soi et de préparer son séjour. L’usager peut même imprimer une sorte de « boarding pass », avec un QR code qui, présenté à une borne d’accueil, permettra à la fois son orientation et la notification de sa présence aux équipes hospitalières en charge de son accueil.
2. Améliorer la qualité des soins
Ces portails permettent aussi aux personnes malades de consulter leurs comptes rendus ou leurs rendez-vous et d’échanger avec leurs professionnels de santé en ligne. Le partage d’information permet à ces derniers de gagner un temps considérable, d’éviter de refaire des examens inutiles et de devoir reconstituer l’historique du patient avec divers interlocuteurs. À la clé, une amélioration notable de la qualité et de la rapidité des soins.
3. Autonomiser les patients
Ces outils permettent un empowerment des patients, autrement dit, ils sont beaucoup plus actifs que par le passé et peuvent rompre l’isolement lié à la maladie. On utilise souvent la notion d’« auto-efficacité » qui décrit l’évaluation par une personne de ses compétences à exercer un contrôle sur l’environnement ou sur elle-même. Le sentiment d’avoir la capacité à mettre en œuvre des actions appropriées par rapport à une situation donnée influe sur la guérison.
4. Développer la prévention et faire bénéficier les patients d’un maximum d’informations
Internet, les appli santé et les objets connectés sont plus que jamais au chevet des patients chroniques. Internet est aujourd’hui utilisé par une majorité d’entre eux comme source d’information par rapport à leur maladie. « Seulement 2,4% d’entre eux déclarent ne jamais y avoir recours dans ce cadre. Et 91,7% d’entre eux déclarent avoir utilisé au moins une fois Internet au cours du mois écoulé », peut-on lire dans un rapport des états généraux permanents d’Internet et du Numérique réalisé par la Chaire Réseaux Sociaux et Objets Connectés de l’Institut Mines-Télécom Business School en collaboration avec le collectif (Im)patients Chroniques et Associés. Selon un autre rapport réalisé par Odoxa, plus des trois-quarts des français pensent que la santé connectée (c’est-à-dire le fait de proposer des objets ou des services numériques permettant l’échange et le partage d’informations entre le patient et les personnels soignants) est une opportunité pour améliorer la prévention. Plus précisément, 77% des Français, 84% des médecins et 87% des directeurs d’hôpitaux en sont convaincus.
5. Se mettre au service de tous grâce à la télémédecine
Contrairement à certaines idées reçues, les nouvelles technologies et l’humain sont complémentaires. Le contact humain reste au cœur du parcours de soin. Si un patient recherche des informations sur sa maladie via un chatbot, il a tout de même la possibilité de consulter un professionnel de santé. Par ailleurs, l’essor de la télémédecine, désormais intégrée dans le parcours de soin, permet de mettre les soins à la portée de tous. En effet, qu’on habite dans une zone rurale, ou qu’on ait des horaires peu compatibles avec celui d’un cabinet, il est désormais possible de consulter à distance. Cette nouvelle approche représente un véritable progrès et montre bien à quel point, plus que jamais, les nouvelles technologies sont au service d’un parcours de soin optimisé.