Delphine est une « veilleuse de vie ». C’est comme cela qu’on appelle les personnes inscrites sur le registre des donneurs de moelle osseuse. Ce geste constitue un véritable cadeau pour la vie. En effet, certaines graves maladies du sang ne peuvent être guéries que grâce à une greffe de moelle, Delphine nous livre son témoignage !
La jeune femme, qui donnait déjà régulièrement son sang et ses plaquettes, a décidé de s’inscrire sur le registre en 2007. « Un jour, alors que j’étais venue donner mon sang, je suis tombée sur une affiche d’information sur le don de moelle osseuse que je connaissais mal. Cela m’a interpellé et après m’être renseignée auprès des médecins, j’ai décidé de m’inscrire. Je me suis dit « si ça peut aider quelqu’un, sauver une vie, alors autant le faire » », se souvient la jeune femme.
Les chances de trouver un donneur compatible étant souvent très faibles, seuls deux veilleurs de vie sur 1 000 seront un jour appelés pour offrir leur moelle. Delphine fait partie de ce petit pourcentage pour qui le téléphone a sonné. C’est avec beaucoup d’excitation qu’elle s’est préparée à donner un bout d’elle-même pour sauver quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. « Je me posais énormément de questions sur sa vie, sur son histoire… Et comme le don est anonyme, je n’avais évidemment pas les réponses », confie-t-elle.
La moelle a été prélevée dans son os du bassin, sous anesthésie générale. Tout c’est très bien passé et la jeune femme n’a ressenti aucune douleur. Elle a simplement été fatiguée pendant les deux semaines qui ont suivi l’intervention en raison de la légère anémie provoquée par la perte de globules rouges.
Pour Delphine, il ne faut absolument pas avoir peur de s’inscrire sur la liste : « Mettez-vous à la place des personnes en attente d’un donneur compatible, dont c’est la seule chance de guérison. Plus on augmentera le nombre de donneurs volontaires et plus on sauvera des vies. »
221 445 potentiels donneurs sont déjà enregistrés sur le registre France Greffe de Moelle. L’objectif de l’Agence de Biomédecine est d’arriver à 240 000 d’ici à 2015.
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