Dorothy Crowfoot Hodgkin : une grande scientifique qui souffrait de polyarthrite rhumatoïde

Son nom ne vous dit peut-être rien, pourtant, Dorothy Crowfoot Hodgkin n’est pas Madame Tout-le-monde. Cette scientifique britannique est l’une des quatre femmes qui ont obtenu le prix Nobel de chimie, tout comme Marie Curie.

 

C’est elle qui a découvert la « diffractométrie de rayons X » : une méthode qui permet de déterminer la géométrie, en trois dimensions, des molécules.

Dorothy Crowfoot Hodgkin est née au Caire, de parents anglais, en 1910. Jeune étudiante, elle commence à étudier la chimie dans l’un des trois collèges de l’université d’Oxford, puis quelques années plus tard, à l’université de Cambridge, avant de devenir une des plus éminentes chercheuses du XXème siècle.

Le début de la maladie

C’est à 24 ans qu’elle commence à se plaindre de douleurs lancinantes dans les mains. Ses parents l’accompagnent chez le médecin et, très rapidement, le diagnostic tombe : la jeune femme souffre de polyarthrite rhumatoïde. Malgré tout, sa maladie ne l’empêchera pas de faire des découvertes qui ont révolutionné le monde scientifique.  Elle est particulièrement connue pour ses travaux mettant au jour la structure de plusieurs molécules dont les plus connues sont le cholestérol (1937), la pénicilline (1945), la vitamine B12 (1954) et l’insuline (1969). En 1964, consécration ultime, la chercheuse obtient le prix Nobel de chimie !

Une élève particulière…

Dans les années 40, Dorothy Crowfoot Hodgkin enseigne à l’université d’Oxford. Elle a alors parmi ses élèves une certaine Margaret Roberts… Autrement dit, celle qui, après son mariage, deviendra Margaret Thatcher, Premier Ministre du Royaume-Uni de 1979  à 1990. Visiblement marquée par le génie de son ancien professeur, la Dame de Fer fit installer un portrait de la chimiste à Downing Street, sa résidence de chef du gouvernement.

Une vie de battante

Dorothy Crowfoot Hodgkin s’est éteinte en 1994, sa nécrologie, publiée le lendemain de sa mort dans le quotidien britannique The Times, fait référence à son inébranlable combativité : « c’était une femme à l’esprit invincible, elle a toujours refusé que sa polyarthrite mette un frein à ses activités scientifiques. Pas plus tard que l’année dernière (1993), bien qu’en fauteuil roulant, elle s’est rendue à une conférence internationale à Pékin, provoquant, ainsi, la stupéfaction des personnes présentes ». La maladie n’aura donc aucunement terni la magnifique trace qu’elle a laissée dans l’Histoire.

Crédit photo : Wikipédia

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