Engagée contre l’endométriose

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Engagée contre l’endométriose

Véritable cauchemar pour un très grand nombre de femmes, l’endométriose est encore taboue, même si certaines personnalités commencent à en parler. C’est le cas de la chanteuse et ex-mannequin Imany, qui a récemment révélé être atteinte de cette maladie.

C’est lors d’un séjour à Tahiti que la jeune femme d’origine comorienne a été diagnostiquée. Elle avait alors 23 ans et souffrait de violentes douleurs dans le bas ventre. Aussitôt après qu’un médecin lui ait parlé de cette maladie, c’est la panique. « On vous parle de tous les problèmes qu’engendre l’endométriose… Bien sûr, ça fait peur », souligne-t-elle.

Les jeunes filles qui ont des règles douloureuses sont plus sujettes que les autres à développer cette maladie. « Ado, j’avais de fortes douleurs pendant mes règles, des douleurs plus fortes que les autres filles. On me donnait la pilule, des antalgiques, une p’tite tape sur l’épaule et puis c’est tout », confirme Imany. Serrer les dents, prendre sur elle et avaler des médicaments, c’est son lot quasi quotidien. « Il m’est arrivé de devoir annuler des rendez-vous car je n’avais pas le choix, explique-t-elle. Les symptômes évoluent dans le temps. « Parfois, mon état s’améliore, parfois il empire… Il y autant de cas et de symptômes que de femmes différentes. C’est toute la difficulté de la maladie », ajoute Imany.

Des femmes encore trop incomprises

Au fil des témoignages, le discours des femmes converge. L’une des choses les plus difficiles, c’est d’affronter l’incompréhension des gens, qui considèrent souvent qu’il d’agit d’une maladie imaginaire. « C’est une véritable injustice. Certaines femmes ont perdu leur travail comme ça ! Parce que l’endométriose n’est pas reconnue comme une maladie, car on ne vous fournit pas d’arrêt de travail les jours de règle. On est jugée par nos collègues, notre famille qui ne comprennent pas », relève Imany.

Au delà des douleurs, au delà du regard des autres, il y a aussi une autre peine qui peut toucher certaines de ces femmes : l’infertilité. On estime qu’elles sont 4 millions en France à être touchées par cette maladie, ce qui représente un ratio de presque 2 femmes sur 10.

Ses conseils
Se rapprocher d’associations, consulter des ostéopathes spécialisés, pratiquer des séances de yoga et essayer des médecines parallèles qui aident à gérer la douleur.

Très engagée sur ce sujet, Imany a publié une lettre ouverte sur Facebook, dans laquelle elle déclarait être atteinte d’endométriose. Elle va aussi organiser le 23 mars un concert anti-endométriose, dont les bénéfices seront reversés à l’association ENDOmind dont elle est la marraine. C’est la première fois qu’un événement anti-endométriose est organisé en France. « Tout le monde était partant : les artistes, les musiciens, les techniciens, le personnel de la Bellevilloise, mes équipes… C’est hyper émouvant de voir qu’on n’a pas eu à lutter pour convaincre les gens d’organiser un événement pour la lutte contre la maladie. Et il faut qu’on continue : l’information est la première étape. Pour construire un pont, il faut bien une première brique« . Le 28 mars prochain, Imany participera par ailleurs à l’ENDOMARCHE, entre autres parce que « c’est important et rassurant de savoir qu’on n’est pas seules ».

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