Après sa grossesse, Sophie se sentait fatiguée, apathique et surtout gonflée. Elle raconte les difficultés au quotidien quand on doit travailler, élever un enfant en bas âge, mais aussi la contrariété de voir son corps se transformer. Elle va désormais mieux et raconte son vécu.
Après son accouchement, Sophie a découvert qu’elle était concernée par « la thyroïdite de Hashimoto », une maladie auto-immune dans laquelle l’organisme produit des auto-anticorps dirigés contre les protéines thyroïdiennes, ce qui entraîne une inflammation de la thyroïde.
Je n’avais aucun signe patent avant ma grossesse, et c’est tout à fait par hasard que mes problèmes ont été découverts. J’ai eu la chance d’être suivie par une très bonne sage-femme, sans doute mieux que si cela avait été un gynécologue accoucheur car elle a été très assidue du début à la fin », raconte-t-elle. Après la rééducation périnéale, elle lui suggère d’initier un « check-up » général : « j’ai comparé avec des copines qui ont accouché au même moment, et auxquelles on n’a pas proposé cette prise de sang pour voir si tout était normal. En regardant mes résultats, seule dans un premier temps, j’étais bien consciente que le chiffre correspondant au dosage de la TSH US (thyroid stimulating hormon ultra-sensible) était hors norme, ce que m’a ensuite confirmé mon médecin ». Sophie était certes un peu gonflée, mais elle attribuait cela à sa récente grossesse et au retour de couches. Sauf qu’elle n’est pas parvenue à retrouver sa silhouette, et qu’elle était particulièrement épuisée.
Indépendamment d’une prise de poids, je ressentais une très grosse fatigue, comme si j’avais moins d’énergie. J’étais assez nerveuse, et j’avoue, un peu déprimée. Là aussi, j’ai pensé que c’était normal d’avoir ces symptômes post-partum ». Autre signe plus étonnant à ses yeux : des crampes dans les pieds. « J’ai imaginé que c’était parce que je faisais des pas de salsa avec mon bébé dans les bras pour le bercer, mais ce n’était pas lié à ces tentatives d’endormissement », détaille-t-elle. Son endocrinologue a préféré attendre de voir si les taux de TSH finissaient par descendre avant de lui prescrire un traitement hormonal, sachant qu’il faut ensuite le prendre à vie. « Tous les trois mois, je fais une prise de sang pour suivre le taux d’hormone, et je suis heureuse de constater qu’il a baissé, jusqu’à revenir complètement dans la fourchette normale. Je note que l’ovale de mon visage est un peu moins dessiné, mais j’ai bon espoir de me remettre au sport sérieusement et que la situation rentre dans l’ordre », explique-t-elle. Et d’ajouter : « d’après mon endocrinologue, cette maladie est parfois héréditaire. Or aucune femme de ma famille ne semble concernée ». Sophie sait que si elle souhaitait mener une seconde grossesse, son corps aurait du mal à la supporter. Et qu’il lui faudrait alors envisager des traitements.
Aujourd’hui, je sais que j’ai une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de la tête, mais j’essaie de vivre le plus sereinement possible. Même si mon métabolisme est un peu ralenti, je suis résolue à reprendre une activité physique, maintenant que mon fils grandit. Je ne bois plus d’alcool qu’occasionnellement et de façon raisonnée, et je surveille mon alimentation, en consommant des glucides de bonne qualité », explique Sophie. Elle n’a pas totalement réussi à éradiquer toutes les sources de stress, lequel ne fait pas bon ménage avec sa pathologie, mais sa résolution pour les mois à venir, c’est précisément de limiter son anxiété pour gagner en sérénité !
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