Le centre hospitalier d’Autun propose depuis juin 2015 un programme personnalisé permettant aux patients de mieux vivre avec la maladie.
L’éducation thérapeutique se développe considérablement pour accompagner les patients atteints de différentes pathologies (diabète, polyarthrite rhumatoïde…). Dans le domaine de l’insuffisance cardiaque, ce type de soutien est encore rare mais commence toutefois à se développer. C’est d’autant plus important que la population des insuffisants cardiaques représente plus d’un million de personnes en France.
Les symptômes de la maladie ? Un essoufflement, des œdèmes des membres inférieurs, une forte fatigue ou encore une prise de poids rapide. Pour les patients diagnostiqués insuffisants cardiaques, certains centres commencent à proposer des solutions d’éducation thérapeutique. A Autun par exemple, une équipe pluridisciplinaire composée de quatre infirmières, un kinésithérapeute, une diététicienne, une professeure de sport et une cadre de santé les accompagne.
Activité physique et nutrition
Chaque mois, ils bénéficient de deux journées d’ateliers ludiques. Une vingtaine d’insuffisants cardiaques volontaires ont déjà intégré ce programme. Un entretien permet de mieux connaître le patient et de fixer des objectifs. Le médecin évalue sa capacité physique et l’informe sur la physiologie cardiaque. On l’incite à faire des efforts au quotidien, comme le fait de marcher ou de faire des exercices, même en position assise.
Les aspects relatifs à la nutrition ne sont pas délaissés. Il s’agit par exemple d’aider les patients à reconnaître les aliments riches et pauvres en sel. Ils sont bien conscients qu’en appliquant les conseils, ils minimisent le risque d’être réhospitalisés.
Un suivi sur plusieurs mois
L’éducation thérapeutique ne se limite pas à ces deux journées de « formation ». Les malades sont suivis par appel téléphonique au bout de six mois pour une réévaluation, puis reconvoqués au bout d’un an. A en croire la responsable de ce programme, les retours sont très positifs. Ce que montre cet exemple, c’est que lorsque les patients se sentent accompagnés et soutenus, ils changent plus facilement leur manière de se surveiller et leur alimentation.
Ils ont davantage envie de faire des efforts et la plupart vont mieux, ce qui représente une vraie victoire. Le « coaching » personnalisé n’est évidemment pas le seul facteur de guérison, mais il n’en demeure pas moins que la démarche a beaucoup de sens…