Avec le diabète, l’asthme est l’une des maladies chroniques les plus fréquentes. En augmentation constante dans tous les pays développés, cette affection touche plus de 3 millions de personnes en France. A l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme, Fabienne nous fait part de sa propre expérience.
Dès l’âge de 9 ans, elle a découvert qu’elle était asthmatique. « J’ai alors réalisé plusieurs tests qui ont révélé que j’étais allergique aux chats, aux acariens, à la poussière… Je suis alors par une phase dite de désensibilisation, qui a duré quatre ans à raison de 2 piqûres par semaines », précise-t-elle. Un traitement qui ne l’a pas empêchée de s’intégrer parfaitement à l’école.
Effort et pollution : un sentiment d’oppression
Adolescente, Fabienne a fait l’erreur de fumer : « Je savais que cela n’était pas recommandé, mais pourtant, je ne parvenais pas à arrêter ». Par la suite, grâce aux pressions bienveillantes de son mari, elle a cessé de toucher à la cigarette, d’autant que les effets de la désensibilisation se sont évaporés. L’an dernier, alors qu’elle montait un escalier à pied, Fabienne a été forcée de s’arrêter net : « Je ne pouvais pas aller plus haut, malgré ma volonté. Je n’avais plus de souffle. Je me suis sentie terriblement impuissante ». Lors des pics de pollution, elle a également du mal à faire face tant elle se sent oppressée.
Comment gère-t-elle les éventuelles crises ? En ne cédant pas à la panique ! « La première chose à faire, c’est de se calmer. Mon pneumologue m’a beaucoup appris à me maîtriser et à écouter mon corps, précise-t-elle. Il faisait de l’éducation thérapeutique avant l’heure ! »
En parler dans la sphère professionnelle
Au bureau, tout son entourage est au courant. Fabienne estime en effet qu’il est important de parler de sa maladie, d’autant que tous font preuve de beaucoup d’empathie. « Si je souffle par exemple, il ne faut pas qu’ils imaginent que c’est le signe d’une exaspération ou d’une attitude condescendante. Mieux vaut donc qu’ils soient conscients que c’est lié à des difficultés de respiration », souligne Fabienne. En revanche, pas question d’en parler à sa banque : « je trouve cela très choquant de payer des taux d’intérêt plus élevés dans le cadre d’un crédit ou de ne pas bénéficier des mêmes tarifs en matière d’assurance ».
Fabienne prend désormais un traitement de fond, ce qui la contraint à ingérer des médicaments matin et soir. Si elle oublie, elle se sent automatiquement très mal. Mis à part cette nécessaire observance, sa vie n’est pas très impactée et elle s’en réjouit. « Certes, je ne peux pas courir ou faire des sports endurants et il est préférable que je n’attrape pas de bronchite, néanmoins je vis de façon tout à fait normale », conclut-elle. Ecouter son corps, connaître ses limites et faire preuve d’observance, telles sont donc ses recettes !