Il explique que cette situation n’est pas simple, car les conjoints sont finalement très passifs et subissent ce qui se passe. Face à la maladie, ils se sentent souvent impuissants. Ils ne savent pas, explique-t-il, quelle position il convient d’adopter, mais aussi ce qu’il faut dire et ne pas dire. Faire et ne pas faire. Les espaces pour s’exprimer sont finalement assez rares. Il conseille aux conjoints et conjointes de malades d’oser dire qu’eux aussi ont besoin de soutien. Et qu’on leur demande parfois comment ils vont.
Exprimer une pareille demande est souvent vécu comme quelque chose de difficile car on a tendance à culpabiliser, tant la situation des patients est déjà douloureuse. Mais il est important de ne pas s’oublier totalement, de pouvoir dire que la situation d’aidant n’est pas évidente, surtout quand on la vit au quotidien. Accompagner une personne malade tous les jours nécessite beaucoup d’énergie, mais aussi une stabilité psychologique. Celle ci par la reconnaissance de ses propres besoins afin de continuer à exister à côté de la personne qu’on aime…
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