Le cancer du côlon tue plus que les accidents de la route

Le cancer du côlon tue plus que les accidents de la route

L’Association France Côlon continue, au fil des ans, de mener des actions de sensibilisation, à la fois auprès du grand public, mais aussi auprès des médecins et des collectivités.

A la tête de cette association, Jean-Louis Bertou, rappelle : « notre cœur de cible en termes de communication concerne les 50-74 ans. Nous insistons auprès d’eux sur la nécessité d’un dépistage précoce et communiquons sur les méthodes chirurgicales modernes ». L’objectif est de sensibiliser les gens. Et il semble être atteint puisque certains manifestent, à l’issue de ces interventions, le souhait de procéder à ce dépistage quand ils ressentent des symptômes (ballonnements, diarrhées, douleurs abdominales, saignements dans les selles…).

Le mot d’odre : ne pas attendre

« Il ne faut surtout pas que les gens attendent trop longtemps avant de faire des tests, et ce d’autant qu’ils sont très simples à mettre en œuvre. Je reconnais que prélever des selles n’a rien de sexy, mais si cela permet de gagner en espérance de vie et en bien être, c’est trop dommage d’y renoncer », souligne Jean-Louis Bertou. Il rappelle que tout le monde, femmes et hommes, peut être touché par la maladie. « Retirer un polype, ce n’est pas grand chose. En revanche, il faut impérativement éviter que la maladie s’installe. N’oublions pas que c’est un cancer qui tue plus que la route : 17 000 décès sont à déplorer chaque année », ajoute-t-il.

Pour Jean-Louis Bertou, les médecins généralistes ne sont pas assez mobilisés. C’est pourquoi il organise régulièrement des réunions à l’attention des professionnels de santé (médecins, infirmières…), car un vrai travail pédagogique s’impose. Les pouvoirs publics, quant à eux, se montrent assez coopératifs et relaient volontiers les actions de France Côlon. Plus que jamais, l’association poursuit son combat !

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