« Nous échangeons aussi bien avec ceux qui viennent à la pharmacie, qu’avec ceux quei nous livrons à domicile, quand ils ne peuvent se déplacer », raconte-t-elle. Un service totalement gratuit, et éminemment précieux pour ceux qui ne sont pas en mesure de venir chercher leurs médicaments.
Tous sont très observants, et nous les encourageons sur cette voix, car ils aspirent à être soulagés. « Ils sont d’ailleurs souvent désireux de prendre d’autres produits à base de plantes ou d’acides aminés, en complément de leurs ordonnances », raconte-t-elle. La douleur est en effet leur préoccupation première et l’objet principal de leurs conversations.
L’isolement constitue l’autre difficulté essentielle à laquelle certains sont confrontés. « Dans le quartier, j’ai pu constaté constater beaucoup de solidarité et d’entraide. Les personnes seules sont souvent aidées par des voisins ou des amis », explique la pharmacienne. Les clients ressentent le besoin de se confier à elle, qu’ils soient patients ou aidants. « Certains se mettent à pleurer, d’autres sont plus forts, mais tous ont un gigantesque besoin d’être écoutés. Nous savons à peu près tout de leurs vies et du désarroi qu’ils éprouvent et tentons de les rassurer autant que possible », raconte Victoria.
Une attitude qui suppose de savoir comment agir et réagir. « Au- delà des cours que nous recevons dans le cadre de la fac, le réseau Pharmavance nous a dispensés une formation avec de célèbres psychologues pour nous enseigner des techniques très spécifique d’écoute », précise-t-elle. Les patients atteints de cancer représentent près de 20% de sa clientèle, mais dans ce quartier, les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer ou le sida sont également très nombreuses. Beaucoup d’entre eux évoquent aussi les difficultés matérielles, même si la douleur et la peur sont au cœur de leurs préoccupations.
Pour leur permettre de s’exprimer librement, au- delà de la traditionnelle « barrière » qui leur permet de s’éloigner des autres patients qui font la queue, un espace est dédié à l’échange. « Nous passons parfois près d’une demie heure avec eux. Certains choisissent aussi de s’installer sur une chaise. Ils peuvent y rester trois heures. Manifestement, cela leur fait du bien de voir du monde. Je les invite à prendre leur temps », précise Victoria Leichter. Elle constate à quel point les aidant sont impliqués. Et de conclure : « ce sont eux, qui la plupart du temps, vont conditionner la guérison ».
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