Chaque jour, des centaines de jeunes filles sont obligées de louper les cours car leurs douleurs de règles sont insupportables. Ces douleurs sont la conséquence d’une maladie, l’endométriose, dont on commence enfin à parler dans l’enceinte des collèges et des lycées. Une excellente chose !
Faire tomber les tabous : tel est l’objectif du ministère de l’éducation et des associations qui se sont mobilisés pour informer dans le cycle secondaire sur cette maladie inflammatoire chronique, qui se caractérisée par un reflux de sang des règles de l’utérus vers le ventre. Cela entraîne l’apparition de petits nodules qui, au fur et à mesure, grossissent et sont à l’origine d’intenses douleurs. Cette maladie se traduit aussi par des difficultés à concevoir un enfant. Plus elle est prise en charge tôt, plus la fertilité est préservée. Inversement, si elle n’est pas prise en charge à temps, elle peut entraîner l’infertilité.
1 femme sur 10 est concernée
Cette pathologie est assez courante, puisqu’on estime qu’une femme sur dix est concernée en France, dès ses premières menstruations. Pourtant, force est de constater que le corps enseignant n’est pas toujours très ouvert sur cette problématique, faute d’informations. Désormais, les profs devraient être plus compréhensifs vis à vis des jeunes filles concernées. Le ministère de l’Education nationale a en effet signé une convention avec cinq associations de patientes (EndoFrance, ENDOmind France, Ensemble Contre l’Endométriose, Mon Endométriose ma Souffrance, Karukera Endométriose). Les infirmiers scolaires bénéficieront quant à eux de courtes formations sur cette pathologie
Réduire le retard de diagnostic
Ainsi, dès la rentrée prochaine, tous les établissements auront à leur disposition des affiches et des brochures d’information. Ce dispositif va durer cinq ans. Il s’agit de réduire le retard de diagnostic de l’endométriose et de mieux comprendre l’enfer que vivent certaines jeunes filles, qui finissent par penser que le fait d’avoir des règles très douloureuses est une fatalité. Il n’est pas rare qu’on suggère que leurs douleurs puissent avoir un lien avec une appendicite, des problèmes intestinaux, des hernies ou même des kystes. Certains traitements hormonaux visant à supprimer les règles peuvent permettre aux patientes de passer leurs épreuves enfin plus sereinement. Encore faut-il qu’elles aient été correctement suivies. La situation semble évoluer dans le bon sens !