L’inquiétante propagation du virus Zika

Autres maladies
L’inquiétante propagation du virus Zika

Depuis plusieurs mois, ce virus se propage sur tous les continents. Essentiellement présente dans les pays d’Amérique latine, la pandémie est désormais très préocuppante. A tel point que l’OMS en a fait une urgence de santé publique mondiale et parle de «propagation explosive».

Le virus, transmis par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, est soupçonné de causer des malformations congénitales, même si son infection passe souvent inaperçue. Repéré pour la première fois en Ouganda en 1947 chez un singe, il se diffuse rapidement.

Des symptômes invalidants

Les symptômes sont de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées, mais peuvent aussi se manifester par une conjonctivite ou une douleur derrière les yeux. Des microcéphalies ainsi que des œdèmes des mains ou des pieds ont aussi été observés, de même que le syndrome de Guillain-Barré (une maladie auto-immune se traduisant par une faiblesse voire une paralysie progressive des membres). Les complications peuvent entraîner la mort des personnes concernées. Plusieurs cas de morts suspectées d’être en lien avec Zika ont été déplorés en Amérique latine. On estime que 26 pays ont déjà été infectés et que le Brésil est le pays le plus touché à l’heure actuelle. Selon les experts, l’Inde et l’Asie pourraient être menacées avec leurs bidonvilles densément peuplés et les moustiques à foison. En 2016, il pourrait y avoir 3 à 4 millions de cas dans le monde.

Freiner l’épidémie

Pour tenter de freiner l’épidémie, l’OMS a souhaité restreindre les dons de sang des voyageurs revenant de pays à risques. Les autorités sanitaires françaises se sont engagées à respecter ces directives et dissuadent les femmes enceintes car les bébés à naître sont susceptibles d’avoir des boîtes crâniennes anormalement petites, ce qui est de nature à altérer le développement intellectuel. En effet, dans le monde, 76 décès de nourrissons ont été rapportés, dont 15 souffraient de microcéphalie ou d’une autre altération du système nerveux. Le virus Zika a été repéré dans le tissu foetal de cinq d’entre eux. Le gouvernement brésilien a donc mobilisé 220.000 militaires pour mener des opérations de fumigation et éliminer les points d’eau stagnante, favorables au développement des moustiques. Sous l’impulsion de l’OMS, les pays cherchent des solutions, lesquelles passent par une sensibilisation des populations, mais surtout par la recherche de traitements.