Cancers

Médecines douces : qu’en pensent les oncologues

60 % des malades ont recours à des médecines douces, mais 30% omettent d’en informer leur oncologue. Il est pourtant essentiel de communiquer en transparence sur ce sujet…

A quoi servent ces médecines douces ?

L’acupuncture, la sophrologie, la naturopathie sont souvent qualifiées de soins de support. L’objectif : venir à bout des bouffées de chaleur, des nausées, des vomissements, des angoisses.

Massages, relaxation, yoga… sont aussi plébiscités pour le bien être qu’ils procurent. Dans un registre un peu différent, la phytothérapie, les compléments alimentaires ou encore l’homéopathie permettent également de trouver un meilleur sommeil et un meilleur équilibre.

Une étude menée par l’association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie révèle que 60 % des malades ont recours à des médecines douces.  Et ils ont raison de le faire dès lors que cela leur apporte un bénéfice, en parallèle des chimiothérapies et autres traitements.

Qu’en pensent les médecins ?

Le Pr Simon Schraub, directeur honoraire du Centre de lutte contre le cancer à Strasbourg, insiste en effet sur le fait que ces médecines douces n’ont jamais guéri la maladie. Ce cancérologue met en garde contre des pratiques comme l’homéopathie et la phytothérapie qui ne revendiquent pas seulement un effet sur l’esprit et le corps, mais aussi un but thérapeutique.

Il est essentiel de comprendre que les médecines dites « douces », quand bien même elles se sont beaucoup développées ces dernières année, ne font que compléter les traitements conventionnels. Elles ne s’y substituent pas.

Beaucoup de spécialistes ne sont pas fondamentalement opposés à ces médecines douces, ne serait-ce que parce qu’elles placent le patient dans une posture proactive. Ces derniers deviennent pleinement acteurs de leur guérison.

Un problème toutefois…

Trop de malades omettent d’informer leur cancérologue qu’ils ont recours à des médecines parallèles ! On estime qu’en moyenne, 30 % des patients n’en parlent pas. Pourtant, il est très important de le faire afin d’éviter des effets toxiques ou des interactions médicamenteuses.

En effet, certaines de ces médecines douces peuvent s’avérer dangereuses dans le cours de la maladie. On peut ainsi observer des risques d’infections virales ou bactériennes, des problèmes hépatiques, de la nausée, de la fatigue ou encore des interactions entre les principes actifs de certaines plantes et les molécules utilisées en chimiothérapie.

En résumé : si les représentants du corps médical dans les départements de cancérologie ne s’opposent pas – pour la majorité d’entre eux – aux médecines douces, ils insistent sur le fait que les patients doivent impérativement les informer.

 

 

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