A l’occasion de la Journée mondiale du rein, voici quelques éléments à savoir pour prévenir les maladies rénales.
Comme tout organe, le rein vieillit. Or, sa fonction principale – éliminer les déchets – est essentielle. A partir de 40 ans, la filtration rénale diminue d’environ 1 % par an. Au-delà de 60 ans, trois personnes sur dix ont perdu le tiers de leur fonction rénale et risque de développer une maladie rénale pouvant conduire à l’insuffisance rénale chronique. Mieux vaut ne pas attendre qu’il soit trop tard, comme un tiers des patients doit être dialysé en urgence.
Un français sur vingt ignore être atteint de cette maladie. Il est tout à fait possible de vivre avec un seul rein, mais la plupart des maladies chroniques des reins atteignent les deux organes nobles, ce qui explique l’évolution en insuffisance rénale chronique.
Les symptômes peuvent être les suivants : un besoin fréquent d’uriner la nuit, une perte d’appétit, un amaigrissement, une fatigue importante, des nausées, des crampes musculaires, des œdèmes des mains ou des chevilles, des démangeaisons ou encore des troubles du sommeil.
Une hypertension artérielle s’installe précocement dans l’insuffisance rénale chronique justifiant un régime pauvre en sel. Les personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique sont plus à risque que la population générale de développer un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ou une artériopathie des membres inférieurs.
Quand le diagnostic est posé tardivement, les reins ne sont plus capables d’assurer leurs fonctions de filtre sanguin et des séances de dialyse sont nécessaires pour épurer le sang des « déchets » toxiques (acide urique, lipides, médicaments) et d’eau qui s’accumulent dans l’organisme.
En l’absence de traitement, ce défaut d’élimination peut s’avérer dangereux et mettre en jeu des oedèmes et même le pronostic vital.
Nul n’est à l’abri. Un dépistage précoce permettrait de prendre en charge la maladie plus rapidement et d’éviter l’évolution vers une insuffisance rénale terminale.