Parler deux langues limite les séquelles après un AVC

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Parler deux langues limite les séquelles après un AVC

Être bilingue pourrait favoriser une récupération plus rapide du cerveau après un accident vasculaire cérébrale, selon une étude indienne.

Do you speak english ? C’est une chance. Maîtriser plusieurs langues vivantes est non seulement bénéfique pour la mémoire mais aussi quand il s’agit de récupérer ses capacités cognitives après un AVC. Le Pr Subhash Kaul et son équipe de l’Institut médical d’Hyderabad en Inde ont ainsi analysé les réactions de 608 victimes d’un AVC entre 2006 et 2013. La moitié d’entre eux parlaient au moins deux langues. Résultats, les patients bilingues étaient deux fois plus nombreux à présenter des fonctions cognitives normales après l’accident que ceux qui ne parlaient qu’une seule langue.
Une découverte d’autant plus importante que l’on sait qu’après un AVC, plus d’un patient sur deux a des séquelles cognitives.

Le bilinguisme, un booster des capacités cognitives ?

Être bilingue serait donc une façon de renforcer ses capacités cérébrales, selon les auteurs.
Précédemment, des liens entre le bilinguisme et les capacités cognitives ont déjà été établis. Une étude a montré qu’être bilingue retardait l’apparition de la démence de 4,5 ans. Une autre, que l’acquisition d’une seconde langue protégeait du déclin cognitif. En Suisse, où de nombreux citoyens sont trilingues, la prévalence de la démence est relativement faible.
En dehors du monolinguisme, les chercheurs ont observé que l’âge, le faible niveau d’éducation et d’occupation et les facteurs de risque vasculaires étaient significativement associés au déclin cognitif post-AVC.

Passer d’une langue à l’autre, une bonne gymnastique pour le cerveau !

Cette donnée suggère que l’effet protecteur du bilinguisme ne serait pas la conséquence de meilleures capacités linguistiques mais d’une amélioration des fonctions exécutives (logique, stratégie, raisonnement… ) obtenue par des années de pratique du passage d’une langue à l’autre. Le fait de pouvoir parler plusieurs langues permet d’entretenir les zones du cerveau impliquées dans les fonctions de raisonnement et d’attention. Et, de fait, selon les auteurs de cette étude, les patients maîtrisant plusieurs langues ont obtenu de meilleurs scores aux tests de raisonnement et d’attention.