Pascal, séropositif : « Les personnes dangereuses sont celles qui ne se font jamais tester. »

Pascal, séropositif : « Les personnes dangereuses sont celles qui ne se font jamais tester. »

Comme chaque 1er décembre s’est tenue la Journée mondiale contre le sida. S’il est possible aujourd’hui de vivre avec le virus – c’est le cas de 35 millions de patients – on continue néanmoins à en mourir : 1,5 million de personnes porteuses du VIH sont décédées en 2013. Le nombre de contaminations augmente tandis que la vigilance recule. Plus que jamais, la lutte doit continuer.

Pascal a découvert sa séropositivité il y a 27 ans. « A l’époque, il n’y avait pas d’espoir. » Aujourd’hui pourtant, hormis la prise quotidienne de pilules, il affirme être « en bonne santé » et vivre « normalement ». Engagé au côté de l’association Aides pour mettre en garde contre ce mal, sa plus grande peur était de contaminer quelqu’un à son tour un jour. Désormais porteur d’une charge virale indétectable, il n’est donc plus contaminant. Il milite en faveur de la mise en place du test de dépistage rapide. « Bien souvent, on fait de la sérophobie en disant “c’est le séropo qui est dangereux”. Les personnes qui sont dangereuses, ce sont celles qui ne se font jamais tester et ne prennent pas soin de leur santé sexuelle. »

Estimées entre 30 à 50 000 en France, si ces personnes contaminées qui l’ignorent étaient dépistées et traitées, la circulation du virus du sida pourrait être stoppée « et on en aurait fini », conclut Pascal.

Photo : © nito – Fotolia