Les progrès de la médecine et un diagnostic plus précoce permettent aux patients d’être de plus en plus autonomes.
Cette maladie auto-immune où le système immunitaire s’attaque principalement aux articulations se manifeste par des gonflements douloureux au niveau des mains, de poignets et des genoux. Ses formes plus ou moins graves et invalidantes.
Son évolution est imprévisible puisqu’elle se développe sur des décennies, avec des périodes de rémission. On note que la maladie tend à s’aggraver, à atteindre et endommager de plus en plus d’articulations. Les personnes qui en sont atteintes ne peuvent accomplir des gestes simples de la vie de tous les jours comme se brosser les dents, faire sa toilette, ouvrir une bouteille d’eau, se coiffer, verser du thé éplucher un légume…
Elles sont obligées d’arrêter d travailler dès les trois premières années de la maladie. À un stade avancé, la maladie peut atteindre d’autres organes tels que les poumons, les yeux et le cœur. La maladie peut devenir très invalidante et douloureuse si elle n’est pas traitée.
Une récente étude dirigée par Dr Cécile Overman, de l’Université d’Utrecht, aux Pays-Bas, vient de mesurer l’évolution des conséquences de la maladie sur une population de 1 151 patients entre 1990 et 2011. Résultat : le pourcentage de personnes atteintes d’anxiété, de dépression et de handicap physique a diminué significativement et les souffrances des malades ont donc été réduites de moitié ces vingt dernières années.
Cela est lié à un diagnostic plus précoce et à des traitements plus agressifs employés dès le stade initial de la maladie avec notamment le développement des médicaments immunosuppresseurs et de nouveaux produits biologiques.
A ce rythme, dans vingt ans, les malades auront une qualité de vie similaire à n’importe quel individu en bonne santé. Mais dans certains pays, comme le Maroc, nombreux sont les patients qui doivent renoncer à des traitements efficaces mais coûteux.