C’est une première en France : la Fondation pour la recherche cardiovasculaire de l’Institut de France lance un programme de recherche sur les maladies cardiovasculaires chez les femmes.
Ce nouveau travail est piloté par un comité scientifique nommé « Cœur de femmes », composé de sept femmes et de 7 hommes chercheur(e)s de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
En plus de définir les grandes orientations de recherche du programme, cette équipe organisera des campagnes de sensibilisation aux spécificités de ces pathologies chez les femmes auprès des médecins, des scientifiques et des décideurs du domaine de la santé.
L’objectif ? Gommer les importantes inégalités entre les hommes et les femmes dans la prise en charge de ces maladies. De récentes études ont, en effet, montré que ces pathologies ne se manifestent pas de la même façon selon le sexe, et que certains traitements, d’ordinaire testés sur la gent masculine, sont inadaptés aux femmes.
Aujourd’hui, une femme sur trois meurt d’une maladie cardiovasculaire, et après 55 ans, ces pathologies représentent la première cause de mortalité.
Ce programme ne peut ainsi être que grandement salutaire quand on sait que les femmes sont très souvent « sous-diagnostiquées » et mal prises en charge car les médecins peinent à reconnaître la spécificité des symptômes. L’infarctus se signale, par exemple, par des douleurs abdominales dans 15% des cas (contre seulement 7% chez l’homme).
Mieux connaître les particularités des maladies cardiovasculaires chez la femme permettra ainsi d’assurer une bien meilleure prise en charge, et, certainement, de réduire la mortalité.