Qui a dit que le handicap était un frein pour accomplir ses rêves ? Certainement pas Amine Souabni. Atteint d’une amyotrophie spinale (SMA), le jeune homme de 29 ans a des objectifs précis et illustre pleinement le dépassement de soi.
Champion du monde avec l’équipe de France de foot-fauteuil en octobre 2023 à Sydney en Australie, il a participé là-bas à six rencontres, inscrivant cinq buts, dont deux contre les Irlandais. Très fier d’avoir offert à la France deux passes décisives à cette occasion, il envisage désormais de disputer une deuxième coupe du Monde en 2026 en Argentine.
S’accomplir pleinement…
Si plus rien ne l’arrête, c’est bien sûr le goût de la compétition et la soif de gagner, mais surtout parce que cela lui apporte énormément sur un plan personnel, en lui permettant de s‘accomplir pleinement.
Le but, c’est de se dépasser en permanence. SMA ou pas, on peut le faire, peu importe la discipline. Il est vital de se fixer des objectifs réalisables, et d’essayer de les atteindre. Trouvez une activité qui vous plaît, et réalisez-vous dedans », déclare-t-il avec des étoiles dans les yeux.
Pour en arriver là, Amine s’est beaucoup entraîné. Il a passé des heures et des heures sur le parquet du gymnase Elsa Triolet de Vénissieux. Capitaine de l’équipe fanion de Handisport Lyonnais, il a revêtu le maillot tricolore à maintes reprises.
… grâce au dépassement de soi
Le sport a toujours été une activité essentielle dans sa vie, et le foot fauteuil est sa passion. Cela lui a permis de se développer physiquement, mais aussi socialement, culturellement, et professionnellement. En effet, souvent, le pire pour les personnes atteintes de handicap est d’être réduites à leur maladie. Le dépassement de soi génère au contraire de la fierté, en les autorisant à sortir des cases dans lesquelles on tente de les enfermer.
Des profils qui forcent l’admiration
D’autres sportifs en situation de handicap ont eux aussi défrayé la chronique. À l’image d’Adam Gorlitsky, paralysé des membres inférieurs, et qui a parcouru 42 kilomètres grâce à un exosquelette robotique. Les témoignages de personnes qui transcendent le handicap sont fréquents.
La maladie m’a enlevé une part de moi-même. Mais elle m’a aussi permis de mieux en exploiter une autre », raconte Patrick Schroeder, auteur du « Fil rouge d’entre nos vies ».
Et d’ajouter :
Lorsque nous nous relevons, nous prenons conscience que chaque petite victoire sur notre condition de malade ou d’handicapé est en fait une grande victoire sur nous-même. Nos faiblesses deviennent alors nos forces ».
M-FR-00012379-1.0 – Établi en septembre 2024