Troubles dys : vers une structuration des parcours de soins ?

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Troubles dys : vers une structuration des parcours de soins ?

En France, on estime que près de 8 % des enfants scolarisés sont concernés par les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) également qualifiés de « troubles dys ». Qu’en est-il de la leur prise en charge ?

Si elle s’est améliorée depuis 15 ans, des progrès sont encore à réaliser concernant notamment au niveau du diagnostic. Mais aussi en ce qui concerne la mise en place effective d’un parcours de santé coordonné, fluide et centré sur les besoins de l’enfant. C’est la raison pour laquelle la HAS (Haute Autorité de Santé) a récemment publié un guide pratique pour améliorer ces parcours de soins. L’objectif est de repérer le plus précocement possible les différents troubles dys.

Pour ce faire, des questionnaires d’aide au repérage peuvent être proposés aux familles, de même que des outils étalonnés pour les enseignants. Les médecins de ville proposent quant à eux des repérages lors des examens médicaux obligatoires des enfants de la naissance à l’âge de 6 ans. Lorsqu’un cas est repéré, la HAS rappelle que des mesures pédagogiques doivent préalablement être mises en œuvre.

Trois niveaux de recours

Le parcours de soins est gradué en trois niveaux de recours. Le premier niveau concerne les cas de symptomatologie simple n’ayant pas évolué suffisamment grâce aux mesures pédagogiques préalables. Les troubles sont généralement pris en charge par des professionnels de proximité : orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien… Un second niveau concerne les situations complexes nécessitant une coordination (comorbidités incluant les troubles cognitifs, ceux de la sphère émotionnelle et/ou comportementale, ou la suspicion de troubles du spectre de l’autisme).

Enfin, le troisième niveau englobe les situations les plus complexes relevant de l’expertise des Centres de référence des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (CRTLA). Les ARS (Agences Régionales de Santé) sont invitées à se saisir de ces problématiques, afin que ce parcours puisse être implémenté partout sur le territoire. Ces troubles dys font en effet partie intégrante de la stratégie nationale de santé présentée par la ministre Agnès Buzyn. La HAS a également indiqué d’autres leviers d’amélioration comme la formation des professionnels aux troubles dys (soignants et enseignants).