Travail & maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)

Après avoir exercé pendant plusieurs années dans un grand groupe, Marie-Hélène Ravel travaille deux jours par semaine à l’AFA. Elle connaît particulièrement bien le sujet des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin car ses filles sont concernées. Pour Voix des patients, elle livre 7 conseils pour vivre le plus sereinement possible son parcours professionnel malgré la maladie.

1. Il n’est pas indispensable de parler de la maladie à son entourage professionnel…

En effet, il n’y a aucune obligation légale d’en parler à son employeur, on a tout à fait le droit de garder cette information pour soi. Tout dépend du contexte dans lequel on se situe. Juste après une embauche, mieux vaut se taire car évoquer sa maladie représente un risque évident que l’employeur ne prolonge pas la période d’essai. Les personnes qui sont dans une logique de « carrière » préfèrent en général ne pas en parler non plus, car elles craignent que cela ne leur porte préjudice et de ne pas bénéficier d’une évolution professionnelle.

2. … sauf si on a besoin d’aménagements

Quand on a besoin d’horaires adaptés ou d’aménagements particuliers, mieux vaut évoquer ce qui nous arrive. De plus, l’entourage professionnel ne comprend pas toujours bien le fait que la personne concernée par une MICI ne puisse manger que telle ou telle chose, ou ait besoin impérieux d’aller aux toilettes. Mettre des mots sur ces situations peut aider à désamorcer, mais cela nécessite d’être réfléchi. Il faut que chacun pèse « le pour et le contre » d’en parler ou pas.

3. Avant toute chose, il convient de bien s’occuper de sa santé

La problématique du travail est certes importante, mais elle doit passer après le fait de prendre soin de soi.

4. Ne pas réduire ses ambitions

Presque tous les métiers sont accessibles avec la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, donc il ne faut pas d’emblée se dire que tel ou tel objectif ne sera pas possible ou se mettre des barrières

5. Rencontrer le médecin du travail

Mieux vaut ne pas hésiter à le solliciter car c’est lui qui est en mesure de prescrire des aménagements du poste ou du temps de travail

6. Penser au temps partiel thérapeutique

Cette option est particulièrement pertinente lorsqu’on a été opéré, hospitalisé et qu’on reprend le travail sans être tout à fait sûr d’être complètement en forme. Il faut savoir qu’il y a des possibilités de travailler à temps partiel, avec un complément financier venant de la sécurité sociale.

7. Se poser la question de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé

Cette reconnaissance est accessible aux personnes qui ont des maladies inflammatoires digestives. Elle peut permettre de bénéficier de facilités pour travailler dans de meilleures conditions, en particulier dans les entreprises et les administrations, où il existe de plus en plus de correspondants « handicap » ou de « missions handicap ». Leur vocation : faciliter le maintien dans la vie professionnelle pour les personnes qui ont des problèmes de santé. Ce sont des alliés à contacter pour voir ce qu’il est possible de mettre en place au sein de l’entreprise.

En savoir plus

Découvrez la brochure « Travailler avec une maladie de Crohn ou une Rectocolite Hémorragique » de l’afa.