En 2016, 53 % des interventions chirurgicales ont été réalisées en ambulatoire, autrement dit, sans que le patient reste la nuit à l’hôpital. Les autorités encouragent ce virage, lequel est facilité par la technologie.
Le ministère de la Santé et la Sécurité sociale incitent beaucoup les établissements de santé à pratiquer la chirurgie ambulatoire. La raison est simple : elle est perçue comme une bonne façon de faire des économies dans les hôpitaux sans pour autant diminuer la qualité des soins. Cela implique toutefois de nouvelles exigences pour les équipes et les structures de soins.
Actuellement, la moitié seulement des actes chirurgicaux sont réalisés en ambulatoire en France, alors qu’au Danemark, c’est le cas pour 90 % des actes chirurgicaux. Agnès Buzyn se fixe l’objectif de passer de 50 % à 70 % d’ici 2022. Plusieurs aspects peuvent favoriser cette transition. Tout d’abord, les produits désormais utilisés pour l’anesthésie sont déterminants. En effet, ils s’éliminent rapidement, là où auparavant il fallait plusieurs heures après l’opération pour se réveiller.
Le virage ambulatoire suppose une réorganisation des services, laquelle peut être favorisée par l’utilisation de technologies nouvelles. Dans certains établissements, des robots viennent déjà en renfort, comme à la clinique du Parc à Toulouse. Il a une voix de femme, mais sa tête est un écran. Keylo mesure 1,65 m et pèse 60 kilos. Il déambule dans les couloirs avec des propos rassurants. « Bonjour, je suis l’assistante de chirurgie ambulatoire », explique Keylo aux patients.
Il ne remplace pas l’infirmière, mais l’assiste, afin de l’aider à développer les soins ambulatoires. Elle dispose ainsi de plus de temps pour prodiguer des soins. Quant aux patients, ils bénéficient en théorie de toutes les réponses à ses questions. On assiste à une transformation en profondeur du système de santé français. Elle suppose des ajustements et prendra du temps, mais a vocation à optimiser l’organisation des soins.
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