Autisme : l’école est-elle enfin en train de s’adapter ?

Autisme : l’école est-elle enfin en train de s’adapter ?

Pas facile pour les parents de trouver des solutions de scolarisation quand leur enfant est concerné par l’autisme. Aussi désolant que cela puisse paraître, l’école n’est en effet pas équipée pour les accueillir.

Ces dernières années, quelques mamans ont défrayé la chronique car elles ont été contraintes de laisser de côté leur emploi pour devenir assistantes de vie scolaire (AVS) de leurs enfants.
Pourquoi ? Car les chefs d’établissements leur expliquaient que leurs enfants ne pouvaient pas être accompagnés faute de ressources disponibles.

A Bordeaux, une initiative louable vient de voir le jour, au sein de l’école Anatole France, afin qu’un petit groupe de six jeunes enfants à trouble autistique puisse effectuer sa scolarité dans des conditions correctes. Les élèves ont entre 3 et 5 ans. Le but de cette classe dite « Unité enfant maternelle » est de leur proposer les meilleures chances de faire une scolarité normale. Ils sont accueillis par une enseignante spécialement formée et par des professionnels de santé.

Mon fils Raphaël est beaucoup plus calme qu’avant. Il est capable de faire des activités assis. Il a fait de la peinture et beaucoup d’activités, qui ne lui étaient pas proposées dans l’école normale où il était avant. On est satisfait de ce qu’il est désormais capable de faire »,

explique sa maman. Le fait que les enfants soient dans une classe dédiée est un vrai atout pour eux.

Néanmoins, ils partagent avec le reste de leurs petits camarades des temps dits « d’inclusion », pour des moments forts comme la cantine, la récréation ou des ateliers spécifiques.

Il est important qu’ils se mélangent au groupe et observent. Les élèves des autres classes sont bienveillants. Ils viennent les prendre par la main, les emmènent avec eux… »,

témoigne une éducatrice. Cela permet qu’ils ne sentent pas trop isolés.

Ce projet a reçu le soutien de l’éducation nationale, de l’ARS (agence régionale de santé) et de l’Adapei (association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales). Une première initiative de ce type avait été créée à Arcachon en 2014 avec des résultats très positifs puisque quelques enfants ont intégré le cycle ordinaire classique.

Depuis la loi handicap de 2005, force est d’observer une meilleure intégration des enfants ayant des troubles de la sphère autistique. Il n’en demeure pas moins qu’il reste beaucoup à faire.