Le DO-IN est une discipline très ancienne, composée de techniques corporelles et mentales. C’est une technique de prévention-santé mais aussi d’accompagnement pour les femmes atteintes d’un cancer du sein par exemple. Les explications de Valérie Capel, praticienne de Shiatsu et de DO-IN FFST.
Comment peut-on définir le DO-IN ?
Le DO-IN = voie de l’énergie ou auto-shiatsu, est une discipline ancestrale japonaise de prévention santé. Il prend ses racines dans la Médecine Traditionnelle Chinoise. Il est composé d’un ensemble de techniques psycho-corporelles alliant postures, avec des mouvements, étirements, mobilisations du corps, respiration, relaxation et méditation. Ce travail réalisable par et sur soi-même, vise à harmoniser la circulation énergétique dans les méridiens d’acupuncture, renforcer et entretenir l’état de santé.
Comment l’avez-vous découvert ?
J’ai découvert dans un premier temps le Dao-Yin (ancêtre du Qi-Gong) lors de stages en Asie puis approfondi tout au long de mon cursus en Médecine Traditionnelle Chinoise et de Shiatsu. En tant que Praticienne de Shiatsu cette discipline fait partie intégrante du Shiatsu. Le DO-IN est une philosophie de vie comme le Tchi-Kong avec des gestes et des exercices simples que l’on peut intégrer à son quotidien ; c’est en quelque sorte une hygiène de vie pour éviter que s’installent des déséquilibres. En Asie l’aspect préventif est prépondérant.
Quels sont les objectifs du DO IN ?
Selon l’approche de la Médecine Traditionnelle Chinoise, le cancer du sein est serait lié à un déséquilibre énergétique d’un ou plusieurs organe et par conséquent une stagnation de l’énergie dans la poitrine. Tout ce blocage va être la manifestation de la maladie comme les mastoses, mastites et tumeurs bénignes ou malignes… Dans le cancer du sein les émotions et le déséquilibre énergétique interne sont déterminants dans l’apparition des tumeurs et de leur localisation.
L’objectif du Do-in est donc de faire circuler l’énergie au niveau de la poitrine pour lever les stagnations.
En prévention la pratique régulière du Do-In va permettre de mieux gérer le stress et les émotions et par conséquent pour libérer l’énergie bloquée au niveau de la poitrine.
En accompagnement des traitements, le Do-In va aider va permettre aussi de mieux gérer son stress, ses émotions mais également la fatigue, les troubles digestifs, les douleurs…
Quels sont les bénéfices pour les patientes ?
Le premier bénéfice du Do-In va être d’apprendre aux femmes à écouter leur corps, à se reconnecter avec leur intérieur, à lâcher prise à supporter le stress engendré par la maladie… et surtout RESPIRER !
Il va leur permettre de gérer et combattre la fatigue, les douleurs, l’inflammation générale, les effets secondaires des traitements (nausées, vomissements, diarrhées…). Il va soutenir les défenses immunitaires et améliorer la qualité de sommeil. Le Do-In va également aider la femme à être plus à l’écoute de son corps, se reconnecter à soi, oser se toucher, se réapproprier ce corps meurtri et blessé par la maladie et les traitements. Il va favoriser un équilibre psychique et physique.
Comment faites-vous pour promouvoir cette pratique du DO IN ?
Je suis membre de la Fédération Française de Shiatsu Traditionnel qui regroupe un grand nombre de praticiens et d’écoles de Shiatsu. Nous faisons connaitre nos disciplines via la Fédération, dans nos cabinets ou lors d’événements locaux, régionaux, nationaux ou voir internationaux.
La pratique du Do-In s’adapte au public, au lieu, à la pathologie… On peut faire du Do-In de 7 à 77 ans… Mal de dos, stress, douleurs, maladies chroniques… les exercices proposés varient en fonction des pathologies. Nous organisons régulièrement des ateliers grand public ou en entreprise, dans les hôpitaux, dans le milieu sportif… Nous participons également à de grandes causes nationales comme octobre rose, téléthon…
Pour que la pratique soit bien encadrée et reconnue professionnellement, nous avons créé une formation d’animateur DO-IN après un cursus complet et qui est sanctionné par un certificat fédéral. Nous avons instauré depuis 4 ans les Journées Nationales du Shiatsu et du Do-In avec des événements nationaux autour de la date du printemps (21 mars).
Comment les patientes viennent-elles à vous ? Travaillez-vous avec des hôpitaux ?
Soit les gens s’intéressent aux thérapies complémentaires comme le Shiatsu et ils viennent par le bouche à oreille, soit en effet ce sont des médecins ou autres professionnels de santé ouverts aux thérapies complémentaires qui les dirigent vers nous. Il y a aussi les associations, les articles dans la presse, et nos publications.