La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) touche de plus en plus de femmes

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) touche de plus en plus de femmes

En vertu d’une idée reçue, on imagine que la bronchopneumopathie chronique obstructive touche essentiellement les hommes d’âge mûr. En réalité, cette maladie assez méconnue touche de plus en plus de femmes. Et à un âge plutôt jeune.

Ces dernières sont souvent diagnostiquées tardivement, parfois 10 à 15 ans après le développement de la maladie. Cela se traduit par un impact conséquent sur la santé. En effet, la maladie doit être traitée le plus tôt possible parce que la capacité respiratoire perdue ne se retrouve jamais

Le nombre de femmes touchées par la bronchopneumopathie chronique obstructive a doublé ces vingt dernières années si bien qu’elles sont désormais presque autant concernées que les hommes. Le 15 novembre, à l’occasion de la Journée mondiale de la bronchopneumopathie chronique obstructive, la Fédération française de pneumologie et la Société de pneumologie de langue française ont donc lancé une campagne d’information pour sensibiliser à la fois les femmes et les professionnels de santé.

Les principaux facteurs de risques

Si la bronchopneumopathie chronique obstructive est multifactorielle, elle est dans 80 % des cas la conséquence directe du tabagisme. Il semblerait d’ailleurs que le fœtus soit sensibilisé déjà in utero. Beaucoup de personnes s’imaginent, à tort, qu’il faudrait fumer un paquet par jour pour augmenter la probabilité d’être atteint par une BPCO.

Sachez que cinq cigarettes quotidiennes suffisent ! Au delà du tabac, les autres facteurs de risques sont l’exposition à la pollution de l’air (fumées de bois ou de charbon…), aux produits d’entretien à la maison ou à des produits chimiques utilisés dans certains secteurs d’emploi.

Des symptômes plus sévères chez les femmes

On estime qu’en France, 2,5 à 3 millions de personnes seraient touchées. La maladie se traduit essentiellement par un essoufflement et une obstruction des voies aériennes. La bronchopneumopathie chronique obstructive détruit progressivement les alvéoles pulmonaires, grâce auxquelles l’oxygène passe dans le sang.

En conséquence, la capacité respiratoire est impactée. Pour des raisons physiologiques, hormonales et génétiques, les poumons des femmes sont plus vulnérables. Elles risquent de développer la maladie plus tôt que les hommes et il n’est pas rare qu’elles soient touchées à moins de 40 ans.

Leur essoufflement est souvent assimilé à tort à de l’asthme. En fumant la même quantité de cigarettes, une femme souffrant de BPCO aura des symptômes plus sévères qu’un homme et sa capacité respiratoire sera plus atteinte.

Vers une réhabilitation respiratoire

Une fois le diagnostic posé, il faut mettre en place l’accompagnement thérapeutique du patient. L’essoufflement dû à la bronchopneumopathie chronique obstructive génère beaucoup de fatigue. La première mesure indiscutable : arrêter définitivement de fumer ! En parallèle, un traitement médicamenteux peut s’avérer nécessaire.

Mais la réhabilitation respiratoire passe surtout par la pratique d’une activité physique régulière (escalade, course à pied ou ski). Une hygiène de vie indispensable pour ne pas laisser la maladie gagner du terrain…