Parmi les nombreux projets soutenus par la fondation Roche, figure une initiative intéressante et pédagogique imaginée par l’association Tribu Cancer.
Baptisés « Bulles Santé », ces podcasts audio sont des programmes d’éducation thérapeutique. Le principe est simple : des experts participent à un enregistrement et répondent aux questions envoyées au préalable par les patients et leurs proches. Tous les 4 de chaque mois, nous vous proposons de retrouver un nouveau thème. Commençons aujourd’hui à évoquer les liens entre cancer et nutrition avec le Docteur Paule LATINO-MARTEL, directrice de recherches à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), coordinatrice du réseau National Alimentation Cancer Recherche (réseau NACRe) et experte auprès de l’INCa (l’Institut National du Cancer). Voici ses principales recommandations :
- – réduire la consommation de boissons alcoolisées. En effet, l’éthanol est ensuite transformé dans l’organisme en acétaldéhyde, or il s’agit d’une substance cancérigène, qui peut attaquer l’ADN dans différentes régions du corps. A ses yeux, il n’y a pas d’effet de seuil. Au delà d’un verre par jour, le risque est avéré.
- – avoir une alimentation variée et équilibrée, notamment avec des fruits et des légumes, riches en antioxydants, qu’ils soient bio ou non.
- – en cas de carence avérée, les compléments alimentaires doivent être pris sur une courte durée avec un suivi médical. Elle recommande de faire attention à l’association malencontreuse de divers compléments alimentaires.
- – pratiquer de manière régulière une activité physique. Car contrairement à ce que l’on croit, faire du sport réduit les sensations de fatigue et contribue au bien-être.
- – pour surveiller son poids, on se sert de l’indice de masse corporel (IMC), rapport de notre poids à notre taille au carré. Cela donne un index qui se situe entre 18 et 25 quand on a un poids normal.
- – il n’y a pas de preuves de l’efficacité des acides gras Omégas 3 dans le traitement du cancer. Ces aliments sont utiles au fonctionnement de l’organisme mais il ne faut pas en abuser car ils peuvent être à l’origine de surpoids et d’obésité.
- – une trop grande consommation de viandes rouges et de charcuteries augmente le risque de cancer colorectal. A titre de repère, il ne faudrait pas consommer plus de 500 gr de viande rouge par semaine et pas plus de 50 g de charcuterie par jour.
- – les viandes rouges apportent beaucoup de fer qui peut jouer un rôle oxydant dans l’intestin. Les charcuteries apportent aussi du sel nitrité qui peut initier le processus de cancer dans l’intestin.
- – attention à l’apport important de matières grasses, ou encore de produits dégradés du fait du chauffage excessif des viandes au cours de la préparation. Si l’on fait du barbecue, il faudra éviter de mettre la viande au contact de la flamme. Et si on cuisine au four il faudra éviter de consommer les jus de cuisson très foncés qui peuvent contenir ces produits de dégradation.
Pour tous savoir sur les lauréats de la fondation Roche en 2013, rdv sur Voix des Patients
