Cette figure familière du cinéma français s’est éteinte le 2 septembre, bien trop jeune, puisqu’elle n’avait que 47 ans. Le cancer du sein est le cancer plus fréquent chez la femme.
Valérie Benguigui avait joué dans plusieurs comédies populaires. Son rôle aux côtés de Patrick Bruel dans la pièce Le Prénom a contribué à la faire connaître. Elle a ensuite interprété le même rôle, celui de Babou, au cinéma. Son talent pour se mettre dans la peau d’une mère de famille et professeure de français invitant son frère pour un dîner qui va mal tourner lui avait valu le césar de la meilleure actrice dans un second rôle.
Qui aurait pu douter que la comédienne luttait déjà contre la maladie ? Elle avait commencé sa carrière dans le film de Francis Huster, On a volé Charlie Spencer, à l’issue de sa formation au cours Florent et de l’école du Théâtre national de Chaillot, animée par Jérôme Savary. Vingt-neuf autres titres suivront : La Vérité si je mens, Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, Je préfère qu’on reste amis, ou encore Les Tuche. Elle a aussi su jouer d’autres répertoires, notamment dans le registre du cinéma d’auteur, comme l’attestent ses remarquables prestations dans Selon Charlie, ou La Famille Wolberg.
Il n’y a pas qu’à la famille du cinéma et aux spectateurs à qui elle manquera, mais aussi aux deux fils qu’elle aimait plus que tout. Une femme sur 8 est actuellement touchée par le cancer du sein et ce chiffre pourrait grimper à une sur 7 d’ici vingt ans. Le cancer du sein se développe dans les trois quart des cas chez les femmes de plus de 50 ans. Il est la principale cause de mortalité chez la femme entre 35 et 65 ans. La mortalité décroit de 1,3 % en moyenne par an (sources INVS, publiée en février 2008, sur l’évolution de l’incidence et de la mortalité des cancers entre 1980 et 2005).
