Cancer : mieux repérer les tumeurs en les rendant phosphorescentes

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Cancer : mieux repérer les tumeurs en les rendant phosphorescentes

C’est une première qui pourra être très utile aux chirurgiens ! Des chercheurs américains de l’université de Pennsylvanie, aux Etats-Unis, ont mis au point un colorant injecté avant l’opération permettant de discerner plus facilement les tumeurs et les tissus sains.

L’ablation chirurgicale d’une tumeur est souvent nécessaire à la guérison d’un cancer. Cette technique n’est, toutefois, pas entièrement fiable puisque le chirurgien est le seul à juger des limites de la tumeur. « Les chirurgiens possèdent deux choses qui leur indiquent où est le cancer pendant l’opération : leurs yeux et leurs mains », explique David Holt, un des auteurs de l’étude. Problème : dans 20 à 50 % des cas, les patients subissent une rechute car toutes les cellules cancéreuses n’ont pas été retirées.

L’idée des chercheurs a été d’introduire du vert d’indocyanine, un agent de contraste, dans le corps des patients avant leur intervention. Le mécanisme est simple : le colorant s’accumule dans les cellules cancéreuses, mais pas des les tissus sains. Une fois éclairées avec une lumière proche de l’infrarouge, les tumeurs renvoient une lumière verte.

Les essais cliniques sur l’animal et sur l’homme sont des plus prometteurs. Seul petit point noir, le produit utilisé est également absorbé par les tissus enflammés, ce qui peut fausser la distinction entre tumeur et inflammation chez certains patients. Les scientifiques cherchent désormais à savoir si un autre agent de contraste peut être utilisé en remplacement.