Il y a quelques années, Eric a été touché par un cancer de la prostate puis par un cancer du côlon. Depuis peu, il est de nouveau en couple. Il nous raconte son quotidien pour mener une vie sexuelle aussi épanouie que possible.
Lorsqu’il a rencontré Elisa, il a été très honnête et lui a parlé directement de sa maladie. Au départ, elle a été assez surprise. Elle se posait beaucoup de questions mais il lui a tout expliqué pour la mettre en confiance. Elle a été très compréhensive.
Cela m’a fait du bien d’avoir été soutenu de cette manière.
confie-t-il. De leur propre aveu, au quotidien, « tout se passe à merveille ». Toutefois, Eric a subi une prostatectomie radicale (ablation chirurgicale de la prostate, des vésicules séminales et des ampoules déférentielles). Suite à ces traitements, il ne peut avoir de rapport « à la demande ». Il est obligé de se faire des injections avant.
Le problème, c’est que je ne peux pas faire cela plus de deux fois par semaine.
Mais là aussi, il a pu compter sur une partenaire empathique. Ensemble, ils ont trouvé des alternatives en termes de sexualité.
Heureusement qu’il en existe. Cela permet au couple de garder des relations saines et sereines. L’idéal c’est d’en parler et d’échanger à propos de cela.
déclarent-ils. Eric regrette que les patients ne soient pas assez informés des conséquences du cancer sur la sexualité.
Au départ, j’ai bénéficié de quelques conseils de la part de mon oncologue, mais j’ai principalement dû me débrouiller tout seul. Psychologiquement c’est assez difficile et je trouve qu’on n’en parle pas assez. Cela reste un sujet assez tabou. C’est anormal car cela concerne beaucoup de personnes.
relate Eric.
Cette épreuve m’a endurci psychologiquement et grâce au soutien et la compréhension de ma partenaire, j’ai découvert d’autres moyens d’avoir des rapports. Je suis désormais plus heureux dans la relation qui me lie à elle.
Il insiste sur le fait que la communication est très importante.
Il faut absolument échanger, en parler librement avec sa partenaire.
Et ses suggestions pour les autres patients ?
Qu’ils aillent se faire dépister vers l’âge de 45/50 ans. Mieux vaut le faire tôt. Ce n’est certes pas très agréable mais il vaut mieux être pris en charge très rapidement.
Recommande-t-il. A bon entendeur…