Difficile de recruter !

Difficile de recruter !

Ce dimanche, aura lieu la journée mondiale de don du sang. C’est l’occasion pour les associations de mobiliser leurs troupes à la recherche des donneurs. Des hommes et des femmes se portent volontaires pour distribuer des tracts et expliquer aux passants l’intérêt de ce don.

Il y aurait de quoi céder au découragement quand certaines personnes n’hésitent pas à passer leur chemin et à lâcher aux bénévoles, qui offrent leur temps pour la cause, qu’ils ne sont ni concernés, ni intéressés. Ou qu’ils ne veulent tout simplement pas, par choix, donner leur sang. Pourtant, l’ardeur de la tâche ne décourage pas André Zann, responsable de l’Union Départementale des Yvelines. Il s’investit énormément dans la Fédération Française de Don du Sang Bénévole (FFDSB), laquelle est partenaire du dispositif public de la transfusion sanguine aux côtés de l’EFS (l’établissement français du sang). « Il ne faut pas juger les gens, mais parfois je me demande comment ils réagiraient si un jour ils en avaient besoin. Et puis, il y a ces messieurs qui aimeraient bien mais qui ont peur d’une piqûre, alors même que pour bien faire, nous aurions besoin de 10 000 poches de sang par jour. Notre mission consiste à nous assurer que les gens ne se déplaceront pas pour rien, et qu’ils remplissent les critères requis pour faire un don. » Et d’ajouter qu’il n’existe à ce jour aucun substitut aux dons du sang.

Autre difficulté, le recrutement des bénévoles pour aller à la rencontre des futurs donneurs de sang. « Au sein des associations il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour identifier des donneurs dans la rue ou dans les grandes surfaces, afin de leur expliquer comment tout se déroule. Nous devons faire preuve de pédagogie pour évoquer les modalités d’accueil, leur enregistrement, l’entretien médical, et puis le prélèvement au sein d’un pôle d’infirmiers. Mon sentiment est qu’aujourd’hui les gens n’ont plus le temps. C’est sûrement lié au fait que tout va plus vite qu’il y a une quinzaine d’années. Il y a des villes où les associations tiennent tout juste grâce à trois personnes, surtout en région parisienne. »

A ce jour, quelque soit le nombre de bénévoles des 300 associations actives, ce sont près d’un million de malades qui comptent sur leur mobilisation sur le terrain.

 

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