Le droit à l’oubli

Cancers
Le droit à l’oubli

Mesure phare du troisième plan cancer annoncé le 4 février dernier par François Hollande, le droit à l’oubli est sur toutes les lèvres. Damien Dubois, ancien président de Jeunes Solidarité Cancer, revient sur ce sujet.

D’après les estimations, 60% des malades guérissent du cancer. Pourtant, la durée de rémission varie en fonction des types de cancers. Ainsi, il n’est pas aisé de savoir quand on est réellement guéri. Qui plus est, peu de patients parviennent à se considérer véritablement guéris. Selon Damien Dubois, bien que le cancer ne soit plus synonyme de mort, le grand public a toujours des idées reçues sur cette maladie. La recherche et l’innovation permettront un jour d’atteindre l’objectif de guérir 2 patients sur 3.

La rédaction de Rose Magazine a abordé ce droit à l’oubli, permettant aux patients déclarés guéris de leur cancer de ne pas dire un mot au sujet de ce passif lors d’une démarche d’emprunt (convention Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Ce droit est une avancée majeure pour toute personne ayant été malade afin de faire des projets pour l’avenir. Damien Dubois insiste sur l’amélioration de la définition du mot « guérison » et le rôle essentiel des médecins dans ce processus. Il est important de ne pas stigmatiser les anciens malades du cancer et donc d’accepter ce droit à l’oubli au-delà de la démarche d’emprunt. Cependant, le droit a l’oubli n’est pas une obligation mais un réel choix du patient. En effet, certaines personnes ayant été atteintes d’un cancer souhaitent partager ce lourd parcours médical. Le droit à l’oubli permet de réduire la double peine des malades et d’avancer dans la vie.