Du sport contre le cancer

Cancers
Du sport contre le cancer

Le sport permet de réduire à la fois le risque de premier cancer mais aussi celui de récidive.

Lors du dernier congrès international sur les traitements anticancéreux (ICACT) qui s’est réuni le 5 février dernier, une session entière était consacrée aux « activités physiques en cancérologie et hématologie». Si les spécialistes du cancer se préoccupent de ces sujets, ce n’est pas un hasard !

L’activité sportive est bonne pour la santé. On arrête pas de nous le rabâcher. A force, on finirait presque par se lasser. Pourtant, écoute-t-on vraiment ces injonctions ?

Contrairement aux idées reçues, le sport ne fatigue pas, il rend plus en forme. Non seulement l’activité physique est bénéfique en prévention des cancers, dès lors qu’elle est pratiquée de façon régulière et intense, mais elle diminue les risques de rechute. En effet, on observe 40 à 50 % de rechutes en moins pour les patients atteints d’un cancer à partir du moment où ils ont une activité physique régulière, intense, structurée. Les revues médicales internationales sont unanimes et le démontrent.

Pourquoi? Tout d’abord parce que l’insuline est un facteur de croissance des cellules cancéreuses. En réduisant l’insulinorésistance, l’activité physique produit des résultats spectaculaires en termes de diminution du risque de cancer et de récidive. Elle est évidemment un complément thérapeutique des traitements et ne s’y substitue pas.

Comme le précise le Dr Bouillet, cancérologue, l’exercice physique fait aussi baisser les taux de cytokines dans le sang, et réduit ainsi la fatigue. Cela permet d’expliquer que certaines personnes atteintes de cancer restent longtemps fatiguées alors que d’autres retrouvent plus vite de l’énergie. De plus, ces cytokines participent à la destruction musculaire. Les muscles sont ainsi affaiblis d’où l’intérêt de prendre les devants en les faisant travailler.

Bien sûr, il convient d’identifier l’activité physique qui nous correspond, afin de pouvoir s’y consacrer régulièrement. Et surtout il faut y aller progressivement en adaptant les programmes.

En Belgique, la prise de conscience des bienfaits du sport est telle que tout malade a le droit à 48 séances de sport par pathologie et par an, en grande partie remboursées par le système de santé. En France, la donne pourrait évoluer en ce sens.

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