Pendant longtemps, Vanessa a travaillé dans un salon de coiffure classique. Jusqu’à ce que sa vie prenne un tournant un peu différent.
Un jour, une femme est venue, qui semblait totalement en détresse. « Elle était très élégante, mais semblait abattue », témoigne Vanessa. Elle a demandé s’il était possible de s’isoler quelque part. Elle ne voulait pas « s’afficher » derrière la vitrine, au vu de tous les passants. Les deux femmes se sont donc enfermées dans une pièce de l’arrière-boutique. « La cliente a alors enlevé sa perruque. Elle m’a demandé, la mort dans l’âme, de lui raser le crâne. Elle a pleuré toutes les larmes de son corps et moi avec elle », témoigne Vanessa. Puis Vanessa l’a encouragée à reprendre le dessus. « J’ai coiffé sa perruque brune, rajusté son col, dénoué son collier de perles, et je lui ai dit que je la trouvais très belle », se souvient-elle.
Cette expérience l’a tellement bouleversée que la jeune femme a ressenti le besoin de continuer à apporter ce type de réconfort, tout en conservant son métier. « Bien sûr quand on fait une coupe de cheveux classique et que la personne se sent mieux ensuite, c’est formidable. Mais là, c’est vraiment une autre dimension. Je n’oublierai jamais la gratitude de cette femme avocate, la complicité dans nos regards », raconte Vanessa. Depuis cet événement qui a joué le rôle de catalyseur, elle s’est installés à son compte. Non seulement elle a plus de temps pour ses enfants, mais surtout elle se déplace à domicile auprès de personnes malades qui ne peuvent ou ne veulent plus sortir. Et le réconfort est toujours réciproque !
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