Faire baisser le nombre de malades chroniques, c’est possible !

Les maladies non transmissibles sont à l’origine de 38 millions de décès chaque année dans le monde. Près de 40% seraient pourtant évitables, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ces pathologies arrivent souvent de façon prématurée, autrement dit avant l’âge de 70 ans. Les cas de maladies cardiovasculaires, cancer, diabète… pourraient être moins nombreux si les politiques publiques étaient mieux adaptées. Le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, est très claire sur le sujet : « la communauté internationale a la possibilité de changer le cours de l’épidémie de MNT». Selon elle, il faudrait pour cela investir 1 à 3 dollars par personne et par an, afin de réduire la charge de morbidité et de mortalité liée à ces MNT.

La lutte contre la consommation de tabac, l’usage abusif de l’alcool et la sédentarité sont dans l’œil du viseur. Des changements dans les comportements alimentaires sont également indispensables pour faire face à des régimes trop gras, trop sucrés ou trop salés, afin de faire chuter les cas d’obésité ou d’hypertension artérielle.

L’objectif : promouvoir « la prestation de soins de santé universels ». L’OMS cite l’exemple probant du Brésil, où le taux de mortalité attribuable aux MNT a baissé de près de 2% par grâce à des soins de santé primaires beaucoup plus répandus.

Plan d’action mondial 2013-2020

Le rapport de l’OMS fournit les données de base pour une meilleure mise en œuvre du Plan d’action mondial 2013-2020, dont l’objectif est précisément de prévenir et de maîtriser ces maladies non transmissibles. Si les efforts portent leurs fruits, le nombre de décès devrait chuter de 25% d’ici 2025.

L’OMS lance un appel pour que tous les pays, du moins ceux qui peuvent se le permettre, se lancent dans de telles mesures. En effet, si rien ne change, les maladies non transmissibles continueront non seulement de tuer des gens qui auraient pu survivre, mais aussi d’engloutir des budgets économiques. Précisément, on estime les pertes économiques cumulées à 7 000 milliards de dollars pour la période 2011-2025.

Dans le cadre de notre édition spéciale consacrée à la lutte contre les inégalités, le Dr Patrice Couzigou évoquait lui aussi la nécessité de chercher à transformer certains comportements, en n’oubliant pas les plus vulnérables souvent peu réceptifs à ces messages (mettre le lien vers l’interview du Pr Couzigou). Plus qu’une nécessité, il semble même que ce soit une urgence !

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