Et s’il était possible de savoir, dès quelques semaines après la naissance, si un individu souffrira d’asthme plus tard dans sa vie ?
C’est ce que pense avoir mis au jour une équipe de chercheurs de l’Université de Lausanne et du Centre hospitalier universitaire vaudois, en Suisse.
Leurs travaux, réalisés sur des souris, suggèrent, en effet, que les microbes présents dans les poumons (organe longtemps considéré comme stérile et aseptique) renforcent le système immunitaire des bébés. Nous ne savons que depuis peu que nos poumons sont en réalité colonisés par des bactéries. Des bactéries logées dans nos bronches qui pourraient protéger de l’asthme allergique.
Les souris ont été mises au contact d’extraits d’acariens. Ceux-ci ont provoqué des réactions allergiques amplement plus importantes chez les rongeurs à peine nés que chez les plus âgés. La raison ? Les poumons des nouveau-nés ne sont pas encore colonisés par les bactéries qui modifient le système immunitaire. Le processus de colonisation et d’adaptation se déroulerait certainement dans les deux premières semaines de la vie des souris.
Les chercheurs ont constaté que les animaux qu’ils avaient volontairement préservés d’une colonisation microbienne pulmonaire restaient sensibles à l’asthme toute leur vie durant.
Reste maintenant à savoir si ces conclusions sont réellement applicables à l’humain. La communauté scientifique espère tout de même que ces résultats pourront aider à mieux comprendre et prévenir l’asthme.
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