Maladies chroniques et Covid-19 : Plus de bien-être maintenant ! Mais aussi après…

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Maladies chroniques et Covid-19 : Plus de bien-être maintenant ! Mais aussi après…

En ces temps de crise sanitaire, il est plus que jamais important de faire attention à votre santé. Mais c’est sans oublier votre bien-être psycho-social. Car la période est anxiogène et a perturbé tous les repères du quotidien. Quelques conseils pour vous aider à vivre au mieux le confinement… et à préparer l’après.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, tout a changé. Nos équilibres psychologiques, économiques, sociaux sont brouillés. Entraînant stress, troubles du sommeil, épuisement et même dépressions… Jusqu’à un tiers des personnes souffriraient ainsi de détresse psychologique due au confinement[1].

Une situation qui a d’autant plus d’impact chez les malades chroniques pour qui les routines de soins et l’hygiène de vie au quotidien sont capitales pour stabiliser leur état de santé dans le temps[2].

Il n’est pas possible d’agir sur tous les facteurs de stress, mais certaines actions aident à retrouver équilibre et bien-être.

1 – Informez-vous, mais sans excès

Pour maîtriser et vivre au mieux la situation, il faut bien sûr la comprendre. Ce qui suppose de se tenir informé de ses évolutions. Pourtant une surexposition à un flux continu d’informations – parfois fausses – sur l’épidémie peut générer stress et angoisse. C’est pourquoi l’OMS recommande de privilégier les sources officielles et de les consulter au maximum deux fois par jour. De quoi avoir une connaissance précise des faits, tout en se libérant l’esprit pour penser aussi à autre chose.

> Voir ici les « Considérations liées à la santé mentale et au soutien psychosocial » de l’OMS

2 – Ne restez pas isolés

Un des principaux facteurs de stress identifié est : « l’ennui, la frustration et le sentiment d’isolement causé par le confinement et par la réduction des contacts physiques et sociaux »[3]. Grâce aux nouvelles technologies, organisez des moments de détente (musique, films, etc.) et de convivialité. Que vous viviez seuls ou à plusieurs, gardez contact avec vos proches, par téléphone ou visioconférences.

Et dans tous les cas, ne restez pas isolés avec vos inquiétudes et vos angoisses. De nombreux services d’écoute et d’aide en ligne existent.

Par exemple :

  • Cellule nationale de soutien psychologique COVID-19
    au ☎ 0 800 130 000
  • Croix-Rouge Écoute pour répondre aux situations de solitude, dépression, violence, addictions…
    au ☎ 0 800 858 858
  • Ligne C d’écoute et d’information dédiée aux malades chroniques :
    01 41 83 43 06
  • CovidÉcoute, site Internet pour toute personne en proie à une détresse psychologique (avec orientation vers des téléconsultations, séances de méditation, etc.)

3 – Faites attention à votre hygiène de vie

Manger équilibré, respecter le rythme de trois repas par jour pour éviter les grignotages, pratiquer une activité physique en extérieur ou à domicile et adaptée à votre état de santé… Ces recommandations font partie de votre quotidien, même en dehors de cette crise sanitaire. Aujourd’hui, elles sont encore plus d’actualité pour ne pas créer de déséquilibres qui pourraient altérer votre système immunitaire et vous rendre plus vulnérables face au coronavirus.

4 – Donnez-vous un cadre

Les rythmes biologiques sont malmenés en cette période de confinement. Ainsi, près des ¾ des personnes disent avoir rencontré des problèmes de sommeil durant les 8 derniers jours[4].

Pour y remédier, conservez un rythme quotidien bien réglé (avec un réveil tôt le matin et à heure fixe), programmez vos journées, limitez les siestes au minimum…

Télétravail : attention au surmenage ![5]

Beaucoup d’entre vous sont en télétravail. Mais quand il s’agit à répondre à ces nouvelles exigences professionnelles tout en jonglant entre vie de famille et soins au quotidien, l’exercice peut conduire à des situations de stress extrêmes.

Quelques conseils pour parvenir à se préserver :

  • n’hésitez pas à demander de l’aide à vos collègues ;
  • séparez les espaces et les créneaux dédiés au professionnel et au personnel ;
  • créez-vous un emploi du temps quotidien ;
  • ménagez-vous des moments de détente avec vos collègues ;
  • en fin de journée, débranchez  ! La déconnexion est inscrite dans le Droit du travail (article 2242-17 7°).

Et après ?

Le déconfinement approche.[6]

Sonnera-t-il la fin des angoisses et des difficultés rencontrées au quotidien ? Pas si sûr… Car il est aussi synonyme de saut dans l’inconnu.

Quelques pistes pour s’y préparer et amorcer la transition en toute sécurité :

1 – Suivez les consignes de déconfinement

Le déconfinement progressif devrait débuter à partir du 11 mai. Pour les seniors et les personnes les plus fragiles – dont les malades chroniques –, la plus grande des vigilances continuera de prévaloir. L’épidémie sera, en effet, encore présente sur le territoire.

Restez donc bien informés des consignes gouvernementales qui évolueront en fonction de la situation. Le retour à la normale ne se fera que progressivement et dans le temps. Et n’hésitez pas à contacter votre médecin traitant. Il vous conseillera sur les précautions à prendre, adaptées à chacune de vos situations.

2 – Continuez à appliquer les gestes barrières quoi qu’il arrive

Ces nouveaux réflexes du quotidien vous protégeront, vous et vos proches, y compris après le confinement :

  • lavez-vous les mains régulièrement,
  • toussez dans votre coude ou un mouchoir à usage unique,
  • saluez sans serrer la main, évitez les embrassades,
  • si vous devez sortir, respectez la distance sociale préconisée de 1 m.

3 -Acceptez d’y aller pas à pas

Sortir de la « bulle » protectrice du confinement peut faire peur à certaines personnes. Accordez-vous alors le temps d’une transition en douceur. Par exemple, en ne faisant pas tout de suite de projets à long terme ou en ne prévoyant pas de gros changements dans l’immédiat (pas de fêtes entre amis, mais des rendez-vous en petits groupes ; pas de longs déplacements, mais de petites sorties…). Suivez simplement votre rythme et vos envies.

4 – Parlez de vos angoisses

N’hésitez pas à faire appel à un soutien psychologique pour vous aider à gérer la transition. Demandez conseil à votre médecin ou sollicitez l’une des plateformes téléphoniques et sites de soutien (voir ci-dessus). Leur accompagnement ne s’arrêtera pas brutalement après le 11 mai.

Ne négligez jamais votre santé et la continuité des soins

Que ce soit avant ou après le confinement, le socle de votre bien-être reste votre santé. Si vous avez des traitements prescrits, ne les interrompez pas et continuez à garder le contact avec votre médecin traitant qui vous accompagnera durant toute cette période. Il programmera également avec vous les examens et suivis à prévoir dès le déconfinement. La continuité des soins est essentielle pour vivre au mieux aujourd’hui et pour préparer demain.

> Vous vous posez des questions sur la poursuite de votre traitement ? Retrouvez ici notre FAQ.

 


[1] Source : étude Coconel menée par l’IFOP et un consortium de chercheurs, mars-avril 2020
[2] Source : France Inter
[3] Source : étude The Lancet (26/02/2020) (analyse en français ici).
[4] Source : étude Coconel menée par l’IFOP et un consortium de chercheurs, mars-avril 2020
[5] Sources : Village Justice & Studyrama & Usine Nouvelle
[6] Sources : France 3 & Le Temps & L’Alsace & 20 minutes & Le Point & Marie Claire