Pour La Chaîne rose, Françoise Goubron témoigne de ce qu’elle a appris à la suite de ses deux cancers. Et du fait qu’elle est encore plus heureuse aujourd’hui qu’auparavant….
« Je suis plus heureuse après mes deux cancers. Cela peut paraître surréaliste mais c’est vrai. Cancer du sein en 2007, cancer des os en 2011/2102. Épreuves difficiles mais très enrichissantes », déclare-t-elle. Ces épreuves lui ont permis de découvrir des gens extraordinaires de générosités et d’affections. Mais aussi de prendre conscience des vrais petits bonheurs de la vie : « Un jour nouveau est un merveilleux cadeau. On devient humble devant la maladie et devant ceux qui la subissent comme nous. Aucune barrière entre nous en salle de Chimio, aucune différence sociale simplement des malades qui souffrent et qui ont tant besoin de communiquer car ils ne communiquent pas en dehors (pour la majorité) une véritable leçon de vie alors que nous tremblons tous de la perdre ».
Quant à la période de rémission, elle la qualifie de merveilleuse : « Nous arrivons à oublier que l’on a été malade et en même temps on veut le caler dans un coin d’oubli même si, au moment des contrôles, la dure réalité nous assaillie, la peur et même la panique pour ne plus revivre cela. On oublie que l’on a dû supporter la perruque et en même temps la perruque c’est le lien avec avant, c’est comme si on était pas malade. Alors on supporte » .
Elle a réussi à puiser en elle une énergie extraordinaire : « Malade , j’ai créé ma société alors que cela faisait 25 ans que je ne travaillais plus. Malade je me suis jetée a corps perdu dans un projet pour aider les autres malades devenues chauves comme moi. Alors mes nuits sont devenues plus courtes que mes jours avec un enthousiasme débordant. J’ai créé pour laisser une trace derrière moi, ayant à l’esprit que la durée de notre passage en ce monde est toute relative. Je suis, à ce jour, je le confirme, plus heureuse et épanouie après mes deux cancers. Je souhaite bon courage à tous ».
Un beau témoignage pour garder un moral en béton, continuer à faire des projets et se fixer des défis, malgré la maladie.
