Amélie, 45 ans, découvre lors d’un dépistage de contrôle qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Le choc.
Tout a basculé avec une mammographie de contrôle. Une image suspecte, puis la biopsie et cette attente insupportable de huit à dix jours, où l’on met toute sa vie entre parenthèses. Je suis plutôt rationnelle, bien informée mais quand le résultat est tombé, je me suis effondrée. Je me projetais dans les pires scénarios. Le plus douloureux à ce moment là, c’est de le formuler pour l’annoncer à ses proches. Le mot « cancer » est dur à assumer, il fait peur. Il se matérialise alors et on a l’impression de passer de l’autre côté du miroir. L’impression d’exposer sa faiblesse, sa vulnérabilité et d’être étiqueté dans la case « très malade ». Mais pourtant, il est important de le dire, de ne pas cacher sa situation ni à ses amis, ni dans son milieu professionnel, et d’accepter que son entourage se manifeste et prenne soin de soi. Il y a forcément des maladresses, mais les mots de réconfort font du bien. Même si, le soir avant de s’endormir, et le matin au réveil, on peut se sentir profondément seule face à la maladie.
|