Il prêche la foi en la vie

Cancers
Il prêche la foi en la vie

Jayson Santos est un homme étonnant. Né aux Philippines, il est ensuite parti vivre en Australie. Aujourd’hui, il parcourt le monde pour raconter son étonnante histoire et redonner espoir aux patients et à leurs proches.

Dans un anglais impeccable, il raconte comment le cancer lui est tombé dessus. « J’avais des douleurs dans le dos. J’ai un peu minimisé, puis cela devenait insupportable, donc j’ai consulté. J’ai été frappé par le manque de psychologie du corps médical. On m’a d’abord dit sans ménagement que je devais me rendre à l’hôpital immédiatement. Puis qu’il fallait absolument que ma femme vienne », explique-t-il. Il tente de répondre qu’il n’a rien à cacher à sa femme, mais que sa présence n’est pas indispensable pour obtenir les résultats. Sur ce, on lui annonce qu’il lui reste trois ans à vivre.

« Quand ils ont prononcé le mot biopsie, j’ai compris que c’était grave. Ils m’ont annoncé que la troisième vertèbre était atteinte et que j’avais un cancer des os », précise-t-il. On lui annonce une opération imminente, mais rien ne peut lui enlever sa joie de vivre : « quand on sait qu’on est malade, nos sens des priorités changent. On tente de profiter davantage encore de tout ce qui nous entoure. Même les choses en apparence les plus anodines. On apprécie chaque moment ».

Les gens autour de lui semblaient ne pas bien comprendre la situation. Pour ne pas leur faire de peine, il a préféré ne pas s’apesantir sur le diagnostic et encore moins sur les prognostics. Il a même été pêché avec son employeur, sans raconter que ses os abîmés allaient être remplacés le lendemain par d’autres en titanium. Le jour de l’intervention, il passe une IRM. Puis il est convoqué dans le bureau de l’oncologue. « Les cellules cancéreuses avaient miraculeusement disparu. Ils n’avaient jamais vu une chose pareille », raconte-t-il.

Mais il n’est pas sorti d’affaire pour autant. Quelques années plus tard, il découvre qu’il est atteint d’un cancer du côlon. « On m’a placé une stomie, c’est à dire une poche artificielle. Je dois bien avouer que les premiers temps, on se sent très misérable avec cet appareillage. Les jours semblent durer des années », témoigne Jason. Pasteur, il est extrêmement croyant et cela l’aide à tenir bon.

Impossible en échangeant avec cet homme énergique de détecter ce par quoi il est passé et ce qu’il continue de vivre. En dépit de sa maladie, il fait le tour du monde. Sa nature évangélique le pousse à prêcher la foi en la vie.