La santé mentale est encore taboue

La santé mentale est encore taboue

L’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades) lève un coin de voile sur ce sujet, peu abordé.

La pénurie de personnels qualifiés (médecins psychiatres ou infirmiers) représente un vrai problème. De même, les moyens financiers sont insuffisants.

En Ariège, 8 800 personnes sont concernées par la maladie mentale. Le secteur psychiatrique voit son activité augmenter constamment : le nombre de patients, en pédopsychiatrie «est passé de 1 081 en 2009 à 1 300 en 2013, tandis que le nombre de consultations a doublé pour le seul centre médico-psychologique de Pamiers», constate le docteur Anne Pracca, chef de service hospitalier. Du coup, des projets innovants ont vu le jour comme la création d’une unité de jour pour ados, à Foix, mais aussi le développement de l’hospitalisation à domicile et la création d’une cellule de crise psychiatrique aux urgences du Chiva.

Bernard Fillion-Dufouleur, président de l’UNAFAM, pointe le décalage entre le faible niveau d’investissement (à peine 2 %), et le nombre de personnes concernées. En effet, sur toute la France, on compte 12 millions de Français affectés par un trouble psychique passager ou chronique.