Sexualité : comment vivre sa vie amoureuse avec la maladie ?

Sexualité : comment vivre sa vie amoureuse avec la maladie ?

Quand une maladie chronique s’insinue dans l’intimité, c’est un bouleversement dans les rapports amoureux et la vie de couple. Il est pourtant possible de vivre sa sexualité autrement, sans renoncer au plaisir.

La douleur, l’anxiété, la fatigue lors d’une maladie chronique ou l’image négative que l’on a de son corps, peuvent être à l’origine d’une perte de désir et de satisfaction sexuelle. Tout comme les traitements peuvent perturber les relations intimes. La maladie introduit aussi souvent une distance au sein du couple. Une distance nourrie par la peur d’avoir mal, de ne pas être désirable, de ne pas être à la hauteur. Pourtant c’est en acceptant les changements qui s’opèrent, en s’adaptant à cette nouvelle réalité que l’on peut le plus sûrement reprendre le chemin du désir. Parce que la sexualité fait partie de la vie.

Se plaire à soit même avant de plaire à l’autre

Souvent le premier obstacle à surmonter est de se réconcilier avec son corps. Celui-ci a pu être malmené, meurtri par la maladie ou les traitements et source de tant de soucis. Il est primordial de se réapproprier ce corps avec ses modifications et sa fragilité, de prendre en compte la réalité physiologique et psychique des contraintes entraînées par la maladie pour pouvoir retrouver la notion de plaisir. Prendre soin de soi, de son apparence, se maquiller, se coiffer peut y aider. Il s’agit alors de redéfinir, réinventer sa sensualité, son érotisme à partir de nouvelles donnes. Préparer vos moments d’intimité, choisir le moment le plus propice et les positions les plus agréables peuvent y aider.

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Les mots pour le dire

Plus les mots circulent, plus l’intimité a de chances de résister au choc. La communication au sein du couple est primordiale : parler à son partenaire de ce que l’on ressent est essentiel, mais sans pour autant l’utiliser comme un réceptacle de ses angoisses et de sa colère. C’est pourquoi, si la maladie est lourde ou invalidante, mieux vaut se faire accompagner par un psychothérapeute, de manière à évacuer avec un professionnel formé à l’écoute tout ce qui est lourd à porter et à entendre. La maladie peut aussi parfois permettre de prendre conscience de ce qui, dans le couple, ne fonctionnait pas.

De la tendresse au désir

La tendresse au sein du couple est essentielle pour renouer avec une sexualité épanouie. Celle-ci ne doit pas rimer forcément avec « performance » mais avec découverte de soi, de l’autre et épanouissement mutuel. C’est ainsi que, préservée sans pour autant être coupée de la réalité, l’intimité peut rester un espace privilégié d’échanges, de confidences, de soutien et de tendresse.
La brochure « Agir pour le plaisir ! » diffusée par l’Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde (ANDAR) évoque précisément toutes ces questions. Conçue pour aider les hommes et les femmes atteints de polyarthrite rhumatoïde à vivre mieux leur sexualité, elle s’avère utile pour nombre de patients atteints de maladies chroniques.

En savoir plus : découvrez la brochure Agir pour le plaisir