Stéphane Diagana en piste contre la fibrose pulmonaire idiopathique !

Stéphane Diagana en piste contre la fibrose pulmonaire idiopathique !

Célèbre champion du monde d’athlétisme masculin français, Stéphane Diagana exerce désormais différentes missions destinées à promouvoir le « sport santé ». Il nous livre l’intérêt de sensibiliser les patients à la pratique d’une activité physique.

Son leitmotiv : l’activité physique est à la fois vertueuse à des fins préventives, mais aussi sur un plan thérapeutique. A condition qu’elle soit adaptée. C’est d’ailleurs tout le sens de la loi « sport sur ordonnance », qui encourage les médecins à prescrire une activité physique.

Un parrain en or pour communiquer sur l’intérêt d’une activité physique

Encore faut-il le faire intelligemment !

Il ne suffit pas de dire aux gens qu’il faut faire du sport. Ils ne savent pas vers quoi se tourner. De plus, la pratique sportive doit être adaptée,

explique Stéphane Diagana. C’est précisément à la fois pour l’image qu’il incarne mais aussi pour ses capacités à délivrer des conseils pertinent qu’il a été approché par l’Association Pierre Enjalran FPI (APEFPI), la Fondation du Souffle et Roche Pharma France dans le cadre de la campagne 2017 « J’ose contre la fibrose ! ». L’objectif : améliorer la qualité de vie des patients atteints de FPI.

Je suis heureux de contribuer à cette campagne en tant que parrain. J’ai eu le plaisir de contribuer à la rédaction de plans d’entraînement avec des exercices simples pour les personnes souffrant de pathologies respiratoires. Pour moi, c’est important de leur montrer que l’activité physique permet de gagner en qualité de vie.

Un programme d’accompagnement très complet

Un programme d’accompagnement a en effet été spécialement conçu pour les patients. Une tournée en bus est prévue à partir du 18 septembre dans 13 villes accueillant des centres de compétences pour les maladies pulmonaires rares. Au programme : des exercices pratiques de respiration à réaliser chez soi, un entraînement à l’effort, mais aussi une incitation à développer la confiance en soi et la gestion du stress ainsi que des conseils nutritionnels.

Il est indispensable d’encourager les patients et de valoriser leurs efforts. Certains ont trop peu foi en leur capacité à pratiquer une activité.

observe Stéphane Diagana. Michel Carrard, diagnostiqué en 2016, a suivi pendant un mois ce programme. Il s’était fixé un objectif personnel : participer à la Medical Run, une course organisée au Parc de Saint-Cloud à Paris le 2 juillet dernier.

Pari gagné ! Grâce à un entraînement personnalisé aux côtés de Stéphane Diagana, et au soutien de son médecin (le Pr. Vincent Cottin, coordonnateur du centre national de référence des maladies pulmonaires rares à Lyon), il a pu boucler les 5kms du parcours, sous le regard admiratif de sa famille.

Il est d’ailleurs intéressant de constater que souvent, nous parvenons à évangéliser aussi les proches sur l’intérêt d’une activité sportive. Et pour le patient, c’est beaucoup plus agréable de ne pas pratiquer seul.

La motivation : un facteur déterminant

Les activités les plus recommandées pour les patients atteints de FPI ?

Certainement pas celles qui entraînent une accélération brutale du rythme cardiaque, comme le squash ou les sports collectifs. En revanche, toutes les activités où l’on peut contrôler sa respiration peuvent être adaptées (la marche nordique, le vélo, le rameur…),

analyse-t-il. A condition d’être bien encadrées. Les personnes réfractaires à l’idée d’une activité sportive sont évidemment les plus difficiles à convaincre.

Il y a un ancrage dans des modes de vie et des repères très installés, si bien qu’il n’est pas facile de les mobiliser,

observe le sportif. Mais il existe néanmoins des astuces pour initier une prise de conscience.

Je tente de leur expliquer que la sédentarité non seulement aggrave leur pathologie mais peut aussi en provoquer d’autres. Souvent quand ces personnes réalisent qu’elles sont moins essoufflées, qu’elles peuvent davantage jouer avec leurs petits-enfants… elles comprennent l’intérêt de s’y mettre. Ce sont des facteurs de motivation. D’autant que nous avons pu mesurer avec des indicateurs ce qu’elles gagnaient en qualité de vie (amélioration de la respiration…),

souligne Stéphane Diagana. A ses yeux, il y a véritablement une dimension psycho sociale à prendre en considération sur les sujets de prises en charge…

En savoir plus : ensemblecontrefpi.fr