Espoir et combativité face à la maladie

Espoir et combativité face à la maladie

Suite à un appel à témoignage à l’occasion de la Journée Mondiale contre le Cancer, Alexandra a souhaité partager avec nous son expérience. Elle nous raconte son quotidien bouleversé suite au diagnostic d’un cancer des poumons… Découvrez le parcours d’une femme courageuse qui a su garder espoir et qui a décidé de vivre pleinement malgré la maladie :

« Début Juin 2013, une douleur dans le dos m’oblige à consulter et à faire des examens. Rien sur la radio des poumons… mais cancer diagnostiqué à la suite d’un scanner. J’ai la chance de connaître un chirurgien qui va me permettre d’enchaîner les différents examens suivants très rapidement : biopsie, PET Scan, rendez-vous avec un chirurgien qui pourra m’opérer. Car oui, j’ai la chance d’être opérable.

Il faut d’abord réduire la tumeur en subissant 3 cures de chimiothérapie et 20 séances de rayons. L’opération a lieu fin août soit environ 3 mois après le diagnostic. Les 3 chirurgiens présents m’enlèvent un lobe pulmonaire gauche et une vertèbre touchée par l’extension de la tumeur. Je subis encore 2 chimiothérapies adjuvantes et mi novembre, je peux enfin interrompre tout traitement. 5 mois 1/2 et c’est une réussite confirmée en décembre : plus aucun signe de cancer !

Pendant 5 mois, je n’ai vécu qu’au travers de la maladie car j’ai été arrêtée de suite et mes journées étaient ponctuées par les rendez-vous médicaux. J’allais plutôt bien jusqu’à l’opération, j’ai ensuite été extrêmement fatiguée, démoralisée, à bout. L’impression de ne plus pouvoir avancer, ne plus pouvoir me battre… Physiquement diminuée, moralement épuisée, incapable de croire que j’allais vivre.

Et puis rapidement, j’ai repris le dessus, je me suis accrochée à chaque petit progrès, j’ai à nouveau lutté pour retrouver une vie « normale »… Monter un escalier, conduire, arrêter les anti-douleurs…

Aujourd’hui, j’ai encore des douleurs dans le dos, je suis toujours anémiée mais je mène une vie quasi normale, hormis le travail que je ne peux toujours pas reprendre. Et je suis persuadée que je vais vivre longtemps ! J’ai encore du mal à dire que j’ai eu un cancer… Et je reste choquée quand les médecins disent et écrivent « Mme. L…. » est porteuse d’un adénocarcinome. Je viens de vivre des mois pour l’éradiquer ! J’ai la chance de ne pas avoir perdu mes cheveux, de ne pas avoir trop maigri, et personne ne soupçonne ce que je viens de vivre. Parfois la nuit, le doute m’assaille… et si il y avait une récidive ? Mais j’ai décidé de vivre pleinement… si récidive il y a, au moins j’en aurais profité avant ! »