VIH : les séropositifs moins touchés par la sclérose en plaques

VIH : les séropositifs moins touchés par la sclérose en plaques

Les personnes porteuses du virus du sida sont moins susceptibles de développer une sclérose en plaques. C’est la conclusion d’une grande étude britannique menée pendant douze ans auprès de plusieurs millions de patients.

L’étude, parue dans le Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, montre que le VIH réduit la probabilité d’être atteint par cette maladie auto-immune. Les chercheurs n’ont, toutefois, pas réussi à expliquer pourquoi un tel phénomène se produit.

Pourtant, les chiffres sont probants : une personne séropositive a 62% moins de chances de développer une sclérose en plaques qu’un séronégatif.

L’origine de cette étude se base sur une expérience : le cas d’un homme infecté par le VIH et atteint de sclérose en plaques. Sa maladie auto-immune a régressé au point que ses symptômes ont disparu pendant douze ans.

Les chercheurs ont comptabilisé les cas de sclérose en plaques parmi 21 207 séropositifs durant sept ans ainsi que ceux  survenus dans un vaste groupe de 5,3 millions de personnes hospitalisées pour d’autres motifs. Les malades du VIH ont montré une propension à déclarer une sclérose en plaques diminuée de 62 à 85%.

Pour expliquer ce phénomène, les scientifiques envisagent deux pistes. Premièrement, l’infection par le virus du sida pourrait réduire de manière chronique les réactions immunitaires. Deuxièmement, cela pourrait être lié à une conséquence du traitement antirétroviral qui supprime les virus pathogènes.

Si ces résultats sont très intéressants, les chercheurs insistent sur le fait qu’il ne s’agit encore que d’une hypothèse, et que d’autres études doivent être encore menées.