Un tiers des malades d’un cancer ont été contraints de cesser de travailler dans les deux ans après le diagnostic.
Ces chiffres révélés par la Ligue contre le cancer ont de quoi alarmer. Ils illustrent la difficulté de concilier vie active et maladie. Et il n’y a pas que des personnes toujours en arrêt de travail deux ans après, mais aussi des salariés qui ont perdu leur poste. Pas évident d’autant que les frais liés à la maladie sont importants, et non remboursés par la sécurité sociale (soins dits « de confort », aides à domicile, prothèses, perruques…). Ils sont évalués à environ 1.000 euros en moyenne.
Quant aux personnes qui se découvrent malades pendant une période de chômage, seulement 30% d’entre elles réussissent à retrouver du travail deux ans après.
Près d’un salarié sur deux, se voient imposer un travail moins intéressant qu’auparavant. Un sur trois affirme n’avoir bénéficié d’aucune mesure de son entreprise pour l’aider durant ses traitements.
Les travailleurs indépendants, eux, « ne peuvent se permettre d’interrompre le travail pendant le traitement ». Tous ceux qui ont été interviewés ont continué à travailler durant la totalité de leur traitement.
Ces données sont tirées d’une vaste enquête sur les conditions de vie deux ans après un diagnostic de cancer. Elle a été conduite auprès de plus de 4.000 personnes, sous l’égide de l’Institut national du cancer (InCA).