Bonne nouvelle : alors que jusqu’à présent, certaines personnes avaient des difficultés à contracter un emprunt ou à trouver une assurance en raison de leur passé médical, les barrières sont en train de tomber.
Il est désormais plus facile qu’auparavant d’emprunter de l’argent ou de souscrire une assurance, dans les années qui suivent une maladie grave. Il y a peu, en effet, beaucoup de patients se heurtaient à des refus, à des taux élevés ou à des surprimes exagérées, même après leur guérison. En 2015, un grand pas avait été franchi avec l’entrée en vigueur du droit à l’oubli qui modifiait considérablement la convention Aeras (cinq lettres signifiant « s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé »).
Toutefois, les maladies concernées n’avaient pas été véritablement définies. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, jeudi dernier, une grille a été publiée, sachant qu’elle est susceptible d’évoluer. D’autres pathologies pourraient ainsi bénéficier à leur tour du droit l’oubli. Pour l’heure, cette grille de référence inclut le cancer du testicule, de la thyroïde, du col de l’utérus, du sein ; mais aussi le mélanome. Les patients guéris d’une hépatite C sont aussi concernés.
- Pour les cancers du sein et du col de l’utérus, ainsi que pour certains mélanomes, le droit à l’oubli est fixé à un an.
- Pour les cancers du testicule et de la thyroïde, le délai varie de trois à dix ans en fonction de l’âge du patient et du stade de la maladie.
- Enfin, pour l’hépatite C, le droit à l’oubli s’exerce 48 semaines après la fin du traitement et selon certaines conditions
Comme l’a déclaré la ministre de la santé, Marisol Touraine, « c’est une avancée considérable ». On attend désormais qu’elle se généralise !