La qualité de vie au cœur du parcours de soin

La qualité de vie au cœur du parcours de soin

À l’Institut Curie, le parcours de soin en sénologie a été repensé, de la première prise de contact jusqu’à l’annonce du traitement, pour privilégier le confort et la qualité de vie des patientes.

L’une des préoccupations de l’équipe soignante de l’Institut Curie est de raccourcir les délais et limiter le nombre de venues à l’hôpital en programmant les actes sur deux ou trois demi-journées. La première étape du parcours de soin commence par la rencontre avec le chirurgien. Après la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) avec l’oncologue et le radiothérapeute, c’est lui qui annonce à la patiente les modalités du traitement. L’intervention se limitera-t-elle à retirer la tumeur ou sa taille, trop volumineuse, impose-t-elle une mastectomie (ablation du sein) ? Une chimiothérapie sera-t-elle nécessaire ?

C’est un moment particulièrement éprouvant pour la patiente qui se trouve plongée d’un coup concrètement dans l’univers de la maladie,

remarque Lydie Wintz, cadre de santé en chirurgie à l’Institut Curie. « Certaines femmes se trouvent comme anesthésiées ou en état de sidération et ont du mal à intégrer les informations. »

C’est pourquoi une seconde consultation, avec une infirmière cette fois, est programmée quelques jours plus tard, un peu avant l’intervention. Tous les points relatifs à l’hospitalisation, le traitement mais également la situation socio-familiale de la patiente et les conditions de retour à la maison sont repris précisément.

C’est aussi un moyen de les aider à libérer leur parole et à appréhender la situation,

poursuit-elle. « Nous adoptons pour cela une attitude « en miroir » par rapport à la leur et au vocabulaire qu’elles emploient. Certaines formulent le mot « cancer », pour d’autres c’est trop douloureux à prononcer, et nous nous efforçons de respecter ces choix. Quand nous sentons une trop grande vulnérabilité chez l’une d’elles, nous proposons rapidement une rencontre avec un onco-psychologue. Enfin, nous proposons à celles qui le veulent une intervention ambulatoire. C’est à dire dans la journée et sans nécessité de dormir à l’hôpital. À condition que la patiente ne rentre pas seule chez elle, et ne se retrouve pas isolée la nuit de l’intervention. »

Pouvoir arriver le matin de l’opération et rentrer à la maison le soir, si tout va bien, est désormais une opportunité offerte à une majorité de patientes. Aujourd’hui, à l’Institut Curie, près de 60 % des interventions pour cancer du sein sont réalisées en ambulatoire. Une solution qui aide ces femmes à relativiser la maladie, à surmonter le choc du diagnostic et à se sentir actrices de leur guérison.

La chirurgie du cancer du sein en ambulatoire

Cette vidéo, réalisée par l’Institut Curie, a obtenu 1er prix de vidéo info-patient au congrès 2015 de l’Association française de chirurgie ambulatoire.