Force est de constater que l’entourage du patient, les amis, la famille, les collègues, par peur ou par maladresse, ne se rend pas toujours compte de l’impact des mots face à la personne malade et de la manière dont ils sont perçus. Le guide que Roche vient d’éditer est pour eux !
Baptisé “Les mots qui blessent”, ce livret décrit des situations issues de la vraie vie auxquelles les patients sont confrontés dans différentes sphères : la famille, les amis, l’entourage professionnels et aussi le milieu médical. Il a été imaginé par des collaborateurs de Roche touchés par la maladie, et conçu avec la collaboration de Catherine Cerisey, ancienne patiente et Catherine Adler Tal, psychologue.
Son objectif ? Illustrer les situations sur un mode humoristique afin de faire prendre conscience aux « bien-portants » qu’il n’est pas toujours facile de se rendre compte de la violence de ses propos et de la manière dont ils sont perçus.
Je ne suis pas allée te voir pendant les traitements. Je voulais garder un bon souvenir de toi».
Ou encore :
Tu rentres dans un 36 maintenant, tu as de la chance».
Sans parler des remarques du style :
Avec un paquet de cigarettes par jour, tu l’as bien cherché » !
Des réflexions maladroites souvent mal ressenties. Et que dire des réflexions comme
Ah, je connais bien, ma mère est morte de ça ! »
Il faut garder le moral, c’est 50% de la guérison ».
Ces petites phrases ne sont pas nécessairement dites avec une intention malveillante, mais il n’en demeure pas moins qu’elles peuvent être perçues comme violentes par la personne qui se bat au quotidien contre la maladie
Ce recueil de quarante situations abordées avec le regard humoristique du dessinateur Philippe Tastet propose des conseils pour éviter les maladresses et les formuler différemment, afin d’aider le patient dans son quotidien et permettre à son entourage d’être plus à son écoute.
Ce livret est un recueil de situations toutes issues de la vraie vie. Elles démontrent à quel point il est compliqué d’être à la fois empathique, diplomate, à la bonne distance, d’avoir du tact, de sentir les besoins et les attentes de l’autre »,
observe dans la préface Catherine Cerisey, ancienne patiente et blogueuse.