Un sondage réalisé par l’institut CSA révèle que les Français connaissent finalement mal le VIH. Passage en revue de 5 idées fausses qui persistent.
C’est chez les jeunes que la maladie progresse le plus !
Faux ! Entre 2004 et 2015, le nombre de séropositifs âgés de plus de 50 ans a augmenté de 2,1 à 2,6 par tranche de 100.000 personnes dans tous les pays d’Europe, sauf au Portugal. En revanche, il est resté stable chez les 15-49 ans. Parmi les personnes infectées par ce virus en 2015, un sur six était âgé de plus de 50 ans, d’après une étude publiée récemment dans la revue scientifique The Lancet. Ces résultats illustrent l’importance de fournir des programmes complets de prévention du VIH ciblés sur ce type de population.
Il y a un risque de contamination hors rapport sexuel !
Faux ! Selon l’étude de l’institut CSA, « 21% des parents se sentiraient mal à l’aise si l’un des enseignants de leur enfant était porteur du virus du VIH ». Ce sondage révèle aussi que 16% des personnes qui ont un emploi seraient gênées de travailler avec un collègue séropositif, une proportion qui grimpe même jusqu’à 30% chez les 18-24 ans. Enfin, un Français sur dix n’aimerait pas être soigné dans le même cabinet médical que celui d’un autre patient atteint du sida. Environ 50% personnes sondées justifient leurs inquiétudes par la « peur des risques de contamination ». En réalité, il n’y a absolument aucun risque à côtoyer une personne séropositive dans son quotidien.
Avoir des rapports avec une patient sous traitement est une source d’exposition au risque
Faux ! une personne séropositive « qui prend correctement son traitement et dont la charge virale est dite « indétectable » depuis plus de six mois, ne peut pas transmettre le virus », souligne le rapport. Seuls 2% des Français interrogés ont intégré cette information. 87% des personnes sondées considèrent qu’avoir un rapport sexuel avec une personne séropositive sous traitement constitue un risque élevé, voire très élevé.
Les patients ne font pas l’objet de discriminations !
Faux ! Elles sont encore très stigmatisées. Pour 31% des personnes interrogées, il est normal de les considérer comme inaptes à exercer certains métiers, comme celui de policier, de gendarme ou de pompier.
L’information diffusée est suffisante
Faux ! Ces différents constats prouvent qu’il est nécessaire de mieux informer la population sur les modes de transmission du VIH et les avancées thérapeutiques. Ce serait aussi l’occasion de faire reculer les discriminations dont les personnes séropositives font l’objet.